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Commentaire de Étienne Chouard

sur Non, M. Fillon, la France n'est pas en situation de faillite !


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Étienne Chouard Étienne Chouard 27 septembre 2007 01:57

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Merci à AJH pour cet excellent article.

Je conseille à tous de consulter les documents passionnants publiés sur le site www.fauxmonnayeurs.org : c’est une vraie mine pour comprendre ces mécanismes, essentiels pour l’émancipation des hommes.

Il n’est pas de souveraineté politique sans souveraineté monétaire. Autrement dit, en abandonnant la maîtrise publique de la création monétaire aux banques privées, nos soi-disant « représentants », - corrompus on ne sait comment -, ont rendu impossible le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, nos propres élus ont sabordé la démocratie.

Tout cela est largement de notre faute à tous : la vigilance ne se délègue pas. (Alain)

@ Snoopy86,

Manifestement, Snoopy86, vous êtes agressif en proportion de votre méconnaissance du mécanisme dont vous parlez (et de votre courageux anonymat)... Les documents que vous citez disent précisément le contraire de ce que vous prétendez (à tort)... Relisez-les attentivement car Philippe a raison.

À mon avis, vos devriez vous méfier du mot « refinancement » qui est, en l’occurrence, un faux ami ; vous semblez lui donner un sens qu’il n’a pas ici : les banques privées créent autant de monnaie qu’elles le veulent car la BCE n’impose, de fait, quasiment aucune limite au « refinancement » des fuites(*). Les banques privées n’ont donc pas besoin du tout de se refinancer au sens où elles devraient « trouver un financement pour elles-mêmes » : quand elles n’ont pas les sommes qu’elles veulent prêter, elles les créent, simplement.

Quant aux ratios qui semblent vous rassurer, ils sont dérisoires et, quand bien même ils constitueraient une limite sérieuse, ils ne rendraient nullement légitime ce racket privé, inique dans son essence même : il n’y a aucune bonne raison pour justifier aujourd’hui ce privilège de type féodal.

Il n’y a aucune bonne raison pour imposer à TOUS les acteurs économiques - y compris l’État ! - de payer ce véritable IMPÔT que constituent les intérêts à verser sur de la monnaie créée ex nihilo (à partir de rien) par des acteurs privés privilégiés.

Les sommes en jeu sont faramineuses, le racket est prodigieux.

Et il est proprement aberrant de laisser ainsi la planche à billets à des personnes privées, en la refusant à la puissance publique : c’est soit de l’ignorance, soit du masochisme, soit une complicité intéressée.

Vous dites : « La masse monétaire est toujours sous contrôle de la banque centrale »... Vous êtes amusant. Vous vous contentez apparemment d’une portée très théorique du mot contrôle smiley (M3 augmente de 10 ou 11% par an depuis 6 ans sur la zone euro... vous trouvez ça raisonnable ? C’est la modération que permet la gestion privée ? Bravo.)

On peut tous se tromper, c’est sûr, et il faut être prêt à l’admettre, tranquillement. Mais vous, vous semblez penser que le plus brutal aura raison... Ce n’est pas le cas : il ne suffit pas d’insulter votre interlocuteur pour nous convaincre, au contraire.

André-Jacques a raison : lisez donc Maurice Allais ; voyez les liens ci-dessous, ils ébranleront peut-être un peu votre orthodoxie.

 smiley

Étienne.
http://etienne.chouard.free.fr/Europe

• Lire absolument « La crise mondiale d’aujourd’hui - Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires » par Maurice Allais

• Voir aussi ce billet, riche en références et extraits utiles : Non, ce n’est pas « trop cher » : le financement des besoins collectifs est rendu sciemment ruineux par un sabordage monétaire étonnant.

• Voir enfin cet important fil de discussion, sur le forum : « Reprendre le pouvoir sur notre monnaie ».

(*) les « fuites » sont la fraction des sommes prêtées (en monnaie scripturale) qui sera transformée en « monnaie banque centrale » (en billets et en pièces) par les clients : en gros 10-15% ; et seule la banque centrale peut créer cette monnaie-là, raison pour laquelle les banques privées doivent lui demander un « refinancement ».

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