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Commentaire de Abstention 2007

sur Qui veut la peau du CNRS ?


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Abstention 2007 12 octobre 2007 14:20

On trouve sans doute quelques clés du problème dans ces deux articles :

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=196

Valérie Pécresse devrait démissionner du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (2 juillet 2007)

(...)

Valérie Précresse a eu droit à ce commentaire de Nicolas Sarkozy : « On a rarement vu un ministre aussi heureux d’être nommé à l’Enseignement supérieur ». Mais c’est là, précisément, que réside le problème. Surtout, dans le contexte de la préparation d’une nouvelle loi d’autonomie des universités qui intéresse très directement le patronat. Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche couvre un domaine très proche des intérêts personnels et privés que peut incarner la nouvelle ministre. Mariée avec un directeur général adjoint du groupe industriel Imerys dont l’activité de recherche et développement est importante, Valérie Pécresse est également fille d’un professeur de l’université Paris Dauphine devenu en janvier 2007 président de Bolloré Télécom, un autre consommateur de haute technologie. La nouvelle ministre présente donc une proximité avec des intérêts privés et de groupe importants, qui paraît incompatible avec l’exercice au plus haut niveau de l’Etat de fonctions dans un domaine qui n’est pas étranger à ces intérêts. Demander pour cette raison la démission de Valérie Pécresse et la suspension des travaux sur son projet de loi d’autonomie des universités, dont la portée stratégique est reconnue, ne relève en rien de l’attaque personnelle. Même si, depuis un mois et demi, la « gauche » et les directions des principales centrales syndicales ont gardé le silence sur le contenu réel de la nomination de cette ministre.

Comment nier l’existence d’un réel problème ? Mais, étrangement, la « gauche » a raté, un mois avant les élections législatives et alors que les vagues du voyage à Malte de Nicolas Sarkozy juste après les présidentielles étaient très récentes, l’occasion de dénoncer l’accès d’une personne proche du clan Bolloré à un ministère important censé conduite une « réforme » à brève échéance. Pourtant, Vincent Bolloré avait jugé nécessaire de s’expliquer publiquement devant les critiques qu’avaient suscité mes vacances très coûteuses gracieusement offertes par lui et par son groupe au nouveau président de la République Française. Il faut que la politique parlementaire soit une sinistre comédie, pour qu’une telle « omission » ait pu se produire et perdurer pendant un mois et demi.

(...)

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=213

Les doutes sur l’indépendance des chercheurs et la nouvelle loi sur les universités (5 août 2007)

(...)

La question de l’autonomie des universités fait partie de la trentaine de sujets exclus de la manifestation syndicale du 31 juillet. Fin juin, Jack Lang avait ouvertement soutenu le projet de loi de Valérie Pécresse qui rapproche les universités du secteur privé et ouvre la voie à l’embauche généralisée d’enseignants et chercheurs précaires. Pourtant, même aux Etats-Unis que le monde politique français nous présente comme un modèle, la privatisation et la contractualisation de la recherche suscitent dans l’opinion publique des doutes croissants sur l’indépendance des chercheurs et sur l’efficacité d’un tel système.

Sur trente-cinq lois soumises au Parlement au cours de la session extraordinaire qui vient de se terminer, une seule a fait l’objet d’une manifestation syndicale, et encore très tardivement : celle sur le service minimum qui, de toute façon, a été adoptée comme les autres. C’est vrai que ce genre de manifs de circonstance ne trompent personne et encouragent le pire.

Le rapporteur de la loi sur les universités, Benoist Apparu, déclarait dans Libération du 23 juillet : « Nous proposons de transférer aux présidents d’université un pouvoir aujourd’hui partagé entre le ministère d’une part et les facultés d’autre part. » C’est une manière de faire du président un patron et de faire fonctionner l’université « comme une entreprise ». Un langage que l’on entend de plus en plus, depuis deux décennies, de la part des responsables des organismes publics. D’après le même article, l’UNEF avait « choisi de ne pas s’associer aux syndicats qui réclament le retrait pur et simple du texte ». Ce qui ressort également de son absence des appels exprimant cette revendication, ainsi que de son appréciation, émise dès le 27 juin, estimant que la deuxième mouture de la loi Pécresse permettait de préserver les fondements du modèle universitaire français. Pourtant, cette « nouvelle université » n’est qu’un pas de plus vers un vieux « modèle » : celui des universités des Etats-Unis d’Amérique directement contrôlées par l’oligarchie financière. L’UNEF ne semble pas s’intéresser aux ressemblances entre les principales tendances de la loi Pécresse et un système comme celui depuis longtemps en place outre-Atlantique et qui a connu, entre autres, des affaires sordides de suicides d’étudiants de doctorat.

(...)


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