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Commentaire de Universitaire 1995

sur Qui veut la peau du CNRS ?


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Universitaire 1995 12 octobre 2007 20:22

Du même auteur de ces deux articles cités dans le commentaire, cet autre article du 7 août dont les événements semblent avoir confirmé les idées de base :

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=215

« Gauche » et directions syndicales ont aidé Nicolas Sarkozy à faire adopter ses « lois de juillet »

Nicolas Sarkozy a réussi à faire passer, en très peu de temps depuis son élection à la présidence de la République Française, une incroyable avalanche de textes législatifs et réglementaires sans rencontrer de réelle opposition. Ce n’est pas une surprise. Les conséquences destructrices de l’ensemble des lois votées et des décrets publiés n’ont guère fait l’objet d’analyses circonstanciées. Pourtant, le programme du nouveau président était connu et annoncé depuis le mois de mai. Mais au sein de la « gauche » les préoccupations étaient autres. Les « ouvertures » gouvernementales, le « statut de l’opposition », les nouveaux « débouchés » offerts à des « personnalités de gauche »... accaparaient bien davantage l’attention. Vraiment, rien de surprenant, après trois décennies de politique unique et de rencontres « transversales ». Quant aux grandes centrales syndicales, elles n’ont organisé aucune mobilisation pendant les deux mois qui se sont écoulés entre l’élection de Sarkozy et le début de la session extraordinaire du Parlement qui a duré tout le mois de juillet et à laquelle elles n’ont pas, non plus, réagi. Manque de moyens ? Certainement pas.

(...)

Un décret du 2 août vient de clôturer la session extraordinaire du Parlement français commencée le 3 juillet. Trente-cinq lois intéressant tous les domaines (travail, éducation, santé, prisons...) étaient inscrites au programme, plus d’autres points importants. Y compris, un « débat sur les résultats du Conseil européen des 21 et 22 juin 2007 concernant la réforme des traités ». Le tout était officiellement connu depuis le 27 juillet et, de façon informelle mais claire et publique, depuis bien avant. En mai et juin, Sarkozy, Fillon, et les membres du gouvernement, avaient reçu des dirigeants de la « gauche » et des centrales syndicales pour leur exposer leurs projets. Au même moment, les gouvernements « Fillon 1 » et « Fillon 2 » incorporaient un nombre croissant de « personnalités de gauche », pendant que d’autres se voyaient proposer des « missions » ou des postes importants. Le 27 juin, lorsque Sarkozy convoquait sans susciter aucune vague la session extraordinaire du Parlement et le « socialiste » Jack Lang n’hésitait pas à soutenir publiquement le projet de loi de Valérie Pécresse sur les universités, plusieurs tractations politiciennes étaient en cours. La semaine suivante, les médias diffusaient l’annonce du soutien de Nicolas Sarkozy à la candidature de Dominique Strauss-Kahn la présidence du Fonds monétaire international. Quant à Jack Lang, il est devenu vice-président d’un « comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République ». Et la liste pourrait être beaucoup plus longue : Jacques Attali a accepté de présider une « commission sur les freins à la croissance » ; Hubert Védrine a été chargé d’un rapport « sur la mondialisation », etc...

Précisons que la plupart de ces « personnalités de gauche » que Nicolas Sarkozy associé à ses activités sont des membres ou des invités habituels de l’association « Le Siècle », haut lieu de la « transversalité » que Sarkozy lui-même a fréquenté depuis le début des années 1990 et qui n’est pas le seul lieu de « rencontres transversales » qu’aient commun la politique et la « gestion des affaires » françaises au cours des décennies récentes. Sarkozy le Transversal n’a fait que rendre publique et plus officielle la « politique unique » qui sévit dans le pays depuis les années 1970. Lorsque Robert Badinter se plaint d’une « dérive » des institutions françaises vers une présidence « impériale », il « oublie » que la véritable politique ne se fait ni à l’Elysée, ni au gouvernement, ni au Parlement. Qu’elle est dictée par les lobbies financiers et les multinationales, dont les commis sont, notamment, très présents dans ces structures « transversales et informelles » que les médias ne mentionnent presque jamais.

(...)

A noter également le dernier édito de Confrontations Europe, un « think tank » créé en 1991 par Philippe Herzog, Jean-Pierre Brard, Jean-Christophe Le Duigou, Jean Peyrelevade et Michel Rocard, et qui compte à ce jour une importante participation « communiste » ou « assimilée communiste » et « cégétiste » dans ses instances à côté de représentants de la grande finance, des multinationales, de la « droite », du « centre », de la sociale-démocratie...

Philippe Herzog écrit notamment : « Les rencontres économiques d’Aix-en-provence 2007 ont exploré la question : quels capitalismes pour le XXIème siècle ? Réunissant près d’un millier de participants, des personnalités venues du monde entier, cette remarquable réussite est le fruit de la créativité, de la convivialité, et de l’esprit d’initiative de Jean-Hervé Lorenzi et du « Cercle des Economistes ». Leurs réflexions et celles de Confrontations Europe convergent sur l’essentiel... » Au moins, c’est clair. De la « gauche de la gauche » à la droite, la question qui se pose n’est plus celle de savoir si le capitalisme est le système économique et social adapté à notre époque, mais « quel capitalisme » convient le mieux aux intérêts des classes dominantes.

(...)


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