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Commentaire de Aujourd’hui

sur Al Gore : le Nobel se dit maintenant un politicien en cure de désintoxication


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Aujourd’hui 15 octobre 2007 14:04

En rapport avec le point que soulève Scarlet, c’est vrai que depuis quelque temps les anciens collaborateurs de la présidence de Bill Clinton se montrent très actifs pour nous vendre le « sauvetage de la planète » au nom de l’écologie.

Naturellement, qui dit « sauver » dit mesures d’urgence, sacrifices... En l’espèce, une dictature planétaire, la fin de nos acquis sociaux, etc...

Il est très instructif de lire le premier des articles que cite Scarlet sur le nucléaire planétaire « propre » et la gendarmerie mondiale ad hoc :

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=148

Après les présidentielles françaises, mine de rien, l’ « Europe militaire » (2) (8 avril 2007)

(...)

La Commission Trilatérale a tenu sa réunion annuelle à Bruxelles du 16 au 19 mars. Avec un peu moins de discrétion que d’habitude, car Reuters a même diffusé une photo de Henri Kissinger et Jean-Claude Trichet prise à cette occasion. Javier Solana, Haut Représentant de la « Politique étrangère et de sécurité commune » (PESC), Secrétaire Général à la fois du Conseil de l’Union européenne et de l’Union de l’Europe Occidentale (UEO), et ancien Secrétaire Général de l’OTAN, fait état de sa participation sur son agenda officiel (allocution du 17 mars à 14h30). C’est peut être que la Commission « a un message à faire passer ». Celui de la prétendue nécessité urgente d’un « ordre mondial » en bonne et due forme.

Un important rapport présenté à cette réunion circule déjà dans sa version « pré-publication » : celui de John Deutch, diffusé sur un site d’information et recherche juridiques hébergé par l’Université de Pittsburgh. Mis en ligne en annexe à un article de Joe Shaulis du 20 mars, ledit rapport, intitulé : « Priority Energy Security Issues », porte un cachet du Massachusetts Institute of Technology où enseigne Deutch. Ce dernier apparaît dans la liste des membres de la Trilatérale comme : « John M. Deutch, Institute Professor, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, MA ; former Director of Central Intelligence ; former U.S. Deputy Secretary of Defense ». Il fut, en effet, directeur de la CIA et de la « National Intelligence » en tant que « Director of Central Intelligence » en 1995-96, après avoir été Sous-Secrétaire de Défense US en 1994-95. La thématique abordée dans le rapport est l’un des principaux domaines de compétence de John Deutch, comme on peut le constater sur son site universitaire.

Le rapport de John Deutch se termine avec cette conclusion :

« I have discussed four energy security issues. Here are summary conclusions about what should be done about each. (1) To mitigate the effects of oil and gas important dependence we must begin the process of a transition away from a petroleum based economy and recognize the inevitable dependence on petroleum until that transition is accomplished ; (2) To reduce the growing vulnerability of the energy infrastructure calls for greater cooperation for Trilateral countries and others involved in international energy markets ; (3) Both developed and developing economies need to curb CO2 and other greenhouse gas emissions to avoid the adverse consequences of climate change or face the prospect of active engineering of the globe’s climate ; (3) the need for encouraging expanded use of nuclear power means that new measures must be adopted to reduce the increase in proliferation risk that would result from the spread of dangerous fuel cycle services : enrichment and reprocessing.

We justifiably should be concerned that the world is not making sufficient progress on these issues. One possibility is that the world will continue to muddle and make the inevitable adjustments. Another possibility is that a severe crisis will change the attitude of the public and its leaders about what needs to be done. I am uncomfortable with either of these possibilities because I believe each will involve much higher economic and social cost than is necessary. A much better option is to manage the significant social, technical, and economic aspects of the energy transitions the world will undergo. I hope that the Trilateral Commission, both as an organization and as individuals, will strive to make progress on these energy issues in the years ahead, appreciating that energy and security issues are not divisible, and I look forward to promising assessment at future meetings. »

(fin de citation)

(...)

Si, soi-disant pour éviter une catastrophe climatique, les milieux d’affaires choisissent de favoriser l’énergie nucléaire à l’échelle planétaire, qui « veillera à la sécurité mondiale » ? On comprend aisément que, dans leur esprit, une telle opération doit s’accompagner de la mise sous tutelle de la planète entière par une « super-gendarmerie ». Une perspective que j’avais déjà évoquée, indépendamment du nucléaire et des questions écologiques, dans mon article du 25 mars.

A la fin de ses conclusions, Deutch profite bien de l’occasion pour souligner que, dans son esprit, les questions d’énergie et de sécurité « ne sont pas séparables ». Les problèmes liés au réchauffement de la planète peuvent, suivant cette logique nucléaro-sécuritaire, fournir un alibi en or aux milieux financiers pour instaurer, en toute « bonne conscience » apparente et au milieu d’applaudissements « bien-pensants », la « gouvernance mondiale » musclée dont ils rêvent depuis les années 1970, voire même depuis bien avant.

Une véritable dictature planétaire de l’oligarchie, avec le slogan passe-partout « sauvons la planète » et, de surcroît, la réhabilitation du nucléaire devenu « propre » ou en tout cas « moins polluant ». Qui dit mieux, pour « nos » banquiers et « nos » PDGs de multinationales ? Si le discours sur le « nucléaire moindre mal » n’est pas nouveau, son couplage avec un certain type de propagande sur le « danger écologique imminent » et avec le lobbying sur l’ « ordre mondial » sécuritaire est une donnée plus récente « intelligemment » introduite. Au vieux discours sur la « liberté », qui avait du mal à passer, on substitue une intox analogue au nom de la « planète » et de l’ « écologie ». Excellentes causes, nul n’en doute. Sauf que la liberté l’était également, mais la réalité était autre...

Pour mener à terme ce programme de flicage et de répression à l’échelle planétaire, il faut de toute urgence un deuxième « gardien », l’Europe militaire, aux côtés du gendarme US déjà en exercice et qui semble avoir beaucoup de mal à « faire son travail ». Naturellement, qui dit gendarmerie mondiale dit contrôle politique et économique de la planète. Quant à la « consommation » des classes populaires... Pas besoin de faire un dessin sur l’ensemble de ce qu’on nous prépare. (...)

(...)


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