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Commentaire de Gazi BORAT

sur Les storytellings comme méthode de gouvernement


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Gazi BORAT 30 octobre 2007 07:28

@ le Péripate

« Il y a bien des vérités dans les contes de fée.. »

D’accord avec vous, je ne peux résister à cet extrait de l’essentiel « Psychanalyse des contes de fée » de Bruno Bettelheim..

CITATION

"Les contes de fées ont pour caractéristique de poser des problèmes existentiels en termes brefs et précis. L’enfant peut ainsi affronter ces problèmes dans leur forme essentielle, alors qu’une intrigue plus élaborée lui compliquerait les choses. Le conte de fées simplifie toutes les situations. Ses personnages sont nettement dessinés ; et les détails, à moins qu’ils ne soient très importants sont laissés de côté. Tous les personnages correspondent à un type ; ils n’ont rien d’unique.

(...)

Les personnages des contes de fées ne sont pas ambivalents ; ils ne sont pas à la fois bons et méchants, comme nous le sommes tous dans la réalité. De même qu’une polarisation domine l’esprit de l’enfant, elle domine le conte de fées. Chaque personnage est tout bon ou tout méchant. Un frère est idiot, l’autre intelligent. Une sœur est vertueuse et active, les autres infâmes et indolentes. L’une est belle, les autres sont laides. L’un des parents est tout bon, l’autre tout méchant. La juxtaposition de ces personnages opposés n’a pas pour but de souligner le comportement le plus louable, comme ce serait vrai pour les contes de mise en garde .

(...)

Ce contraste des personnages permet à l’enfant de comprendre facilement leurs différences, ce qu’il serait incapable de faire aussi facilement si les protagonistes, comme dans la vie réelle, se présentaient avec toute leur complexité. Pour comprendre les ambiguïtés, l’enfant doit attendre d’avoir solidement établi sa propre personnalité sur la base d’identifications positives."

FIN DE CITATION

Voilà tout le problème : les historiettes sont simplificatrices et manichéennes mais nécessaires jusqu’à un certain stade du développement qui permettra la compréhension des ambiguïtés..

Les classe dirigeantes en tout temps n’ont jamais souhaité que les peuples accèdent à un esprit critique potentiellement dangereux et ont toujours fait le choix d’un maintien de celui-ci dans l’infantilisation..

Le « storytelling » a encore de beaux jours devant lui..

gAZi bORAt


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