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Commentaire de Christophe

sur Guillaume Dasquié : la source ou la liberté


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Christophe Christophe 10 décembre 2007 21:51

@Serpico,

C’est donc simple : les journalistes devraient tous renoncer à l’habilitation, comme ça ils ne seront jamais condamnés.

La plupart (voir tous) des journalistes ne sont pas habilités à connaître des informations militaires classifiées.

La divulgation de certains secrets concerne tout le monde. Journaliste ou pas.

La divulgation dans le domaine public d’éléments classifiés ne concernent, juridiquement, que ceux qui sont habilités à avoir accès à ces informations. Une personne non habilitée est considérée comme faisant partie du domaine public ; elle fait donc avec sa conscience mais elle ne peut être condamnée au sens de la loi ; elle ne rompt aucun engagement individuel de sa part. Sinon, le journaliste dont parle l’auteur ne serait plus en liberté ; la seule chose qu’ils ont cherché à savoir est qui était sa source.

Même la simple possession de secrets d’Etat sans divulgation vous fait courir des risques.

Uniquement si vous avez utilisé des moyens illégaux pour l’obtenir ; ce qui s’apparente à du piratage. J’insiste bien au sens de la loi. Il est évident que les services secrets ne vous laisseraient pas divulguer des informations classifiées si ils savent que vous les avez ; mais cela n’a rien à voir avec la loi.

L’habilitation n’est pas une simple procédure. A partir du confidentiel défense, une enquête sur votre vie est menée. Ils remontent toute votre vie, celle de vos proches, ... Le moindre écart peut être synonyme de refus d’habilitation. Si cela aboutit, vous signez votre habilitation qui engage votre responsabilité devant la loi ; c’est plus qu’un simple devoir de réserve ; non seulement vous ne pouvez transmettre les informations classifiées, mais vous ne devez pas non plus fournir des informations annexes permettant d’en déduire le contenu informationnel ; il est donc traité aussi bien la divulgation directe que le faire en sorte que l’information classifiée soit connue dans le domaine public donc non soumis aux réglements de sécurité.


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