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Commentaire de Tzecoatl

sur La croissance par l'innovation financière en faveur des PME


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Tzecoatl Tzecoatl 7 janvier 2008 11:13

« C’est exactement ce qui est arrivé à l’Argentine : le peg de sa monnaie au dollar l’a surévaluée. Ca a contribué à la ruine du pays. »

Ok, je comprends mieux (c’était également le cas de l’escudo). La seule arme contre cela actuellement disponible est la baisse des taux d’intérêts (un autre moyen serait l’émission de monnaie permanente non rémunéré venant racheter des dettes d’état). L’objectif franchement avoué est de baisser l’euro par rapport aux autres monnaies. La BCE n’a pas cela dans ses statuts. De ne plus rendre flottante la valeur de l’euro grâce à la pondération des autres monnaies avec lesquelles nous commerçons (ex du Canada si mes souvenirs sont bons).

"On ne peut pas critiquer l’innovation financière en tant que telle. Oui et non. L’innovation financière crée de nouveaux risques, et les risques monétaires et macro-économiques ne sont jamais à négliger. La régulation n’a pas suivi. Il manque une sorte de « principe de précaution »."

Les banques, lorsqu’elles prêtent, doivent s’assurer que le risque est limité. Si elles se rémunèrent en prenant un risque trop important, elles se tirent une balle dans le pied. C’est ce qui c’est passé avec les subprimes. Elles ont réclamés une prime de risque détruisant toute solvabilité de leurs clients. Apparemment, elles n’intègrent pas le fait qu’elles sont elles-même facteur de risque, (pour rester poli). Elles se croyaient à l’abri en titrisant, elles sont en fait surexposées en noyant les actifs titrisés. Si les actifs titrisés avaient une traçabilité (responsabilité individuelle au risque de tout perdre au lieu de responsabilité collective qui gangrène toute l’économie), la crise de confiance n’aurait pas eu lieu.

« Par exemple, rien ne m’interdit de parier un milliard de dollars avec mon voisin. Ca n’a pas l’air de créer de monnaie, mais ça crée pourtant un risque majeur pour les deux parties. Quand ce sont des banques qui jouent à ça, c’est un risque systémique mondial. Et c’est un peu la face cachée des produits dérivés. »

Les produits dérivés concentrent les risques que ne veulent pas prendre d’autres agents économiques (entrepreneurs, financiers, banquiers, ménages). C’est un marché des risques où la responsabilité est totale (possibilité de tout perdre, sans risque de contagion : ex LTCM).


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