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Commentaire de jobsanter

sur Otage de la misère économique et sociale...


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jobsanter 23 janvier 2008 08:08

Hello Fabien,

Tu fais parti des gens ouverts de ce village... car j’en ai avalé, des couleuvres (au café)) sur les fainéants de RMIstes à la charge de la société alors que mes journées durent parfois jusqu’à plus de minuit ou commencent à 5 h comme ce matin.

Je ne me situe pas sur le terrain de la politique car ma vie, c’est parmi les gens... pas les foules en générale mais ceux qui me sont proches et qui se mettent à agir parce que l’on se parle et que l’on a des projets... et à Lormes, j’ai perdu tout cela...

La misère tue aussi le lien social... et les relations d’assisté ne sont pas du lien social mais de la dépendance.

Je n’aime pas la dépendance... je suis né libre.

Libre de décider et ma vie et d’agir...

Maintenant, au RMI, je suis prisonnier et blessé.

Je sais bien que tu ne peux pas tout faire... et je ne t’en demande pas trop.

Si je n’avais pas été blessé et détruit... j’aurai pu être vraiment utile à la commune et à la région... mais ils n’ont rien compris.

J’ai toujours mis les gens en marche à partir de rien et toute ma vie, çà m’a réussit sauf dans cette région.

Non, le Morvan n’est pas "en pleine mutation"... il est en train de crever parce qu’il cache une misère qui détruit les gens... des cancers qui les rongent.

Tu parles de réalisations... une énumération... un catalogue... moi, je parle de proximité, de main tendue, de solidarité inter-individuelles...

L’isolement et l’inconfort tue les gens.

Je sais que tu es de bonne volonté et que ce n’est pas facile... mais il faut faire confiance aux gens surprenants...

Ils apportent des idées neuves et retroussent leurs manches.

A chaque campagne municipale, c’est de la propagande... et moi j’avais cru que c’était vrai...

C’est pourquoi je me suis intallé à Lormes en 1998... seulement, je me suis retrouvé piègé et abandonné aux minimas sociaux sans espoir de travail.

Certes, le Tour de France est passé à Lormes... mais çà na pas changé ma vie... j’ai toujours 5 euros par jour pour m’en sortir...

Il aurait été possible 100 fois depuis 1998 d’utiliser mes compétences contre un revenu décent...

Je ne parle pas d’un travail pour "cas sociaux"... je parle d’un emploi rentable qui rapporte à la région... et çà, je sais faire.

Cette région ne me fais pas confiance
...

Or, c’est la solidarité qui m’intéresse... la confiance... l’action parmi les gens... sinon, je ne serais pas venu à Lormes.

Que puis-je faire, maintenant, avec toutes mes blessures ?... attendre de mourir ?

Je ne serais pas silencieux.

Je vis dans le froid, menacé par l’EDF, par les impots, harcelé de toutes parts... cette guerre au pauvre est un crime.

js
 


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