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Commentaire de Roland Verhille

sur Rapport Attali : aux aveux !


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Roland Verhille Roland Verhille 2 février 2008 08:45

Aristide, vous ne me dites pas quelles nuances vous pensez devoir être apportées aux constats faits relatifs à la dette publique.

La charge d’intérêts qu’elle fait peser sur l’état est inéluctable, et considérable, elle l’empêche d’entreprendre des actions dont l’intérêt public serait peu discutable. Et ces intérêts ne peuvent être payés qu’au moyen d’impôts prélevés sur le produit du travail, directement ou indirectement, à verser aux porteurs des capitaux prêtés à l’état, ce qui ne peut pas être qualifié d’action sociale.

Vous voyez peut-être deux catégories de nuances :

Première nuance éventuelle : Ces porteurs de capitaux peuvent être des travailleurs, des gens pas capitalistes plaçant ainsi leurs économies en toute sécurité à leurs yeux. Mais un tel placement, s’il ne cause pas de décroissance puisque l’argent revient dans le circuit de l’économie en étant dépensé, n’est pas facteur de croissance puisqu’il n’est pas investi dans des investissements productifs de pouvoir d’achat supplémentaire.  

Deuxième nuance éventuelle : ces dettes financeraient des investissements publics favorables à la croissance économique. Mais voyez l’évolution de ces investissements comparée à celle des dettes publiques : de moins en moins d’investissements. Et il ne suffit pas de baptiser du nom d’investissement une dépense courante pour qu’elle en soit.

D’ailleurs, voyez les actifs publics en 2006 (Comptes INSEE des administrations publiques) : 742 milliards d’euros, dont 392 milliards d’actions. Voyez les passifs publics (dettes) : 1.428 milliards d’euros. Soit un « trou » de 772 milliards d’euros, des dettes sans rien en face. Ce sont probablement ces chiffres qui ont fait dire au Premier ministre que l’état était en situation de faillite.

Alors, je ne vois pas comment il est possible de justifier pareille production de dettes par l’état.

 


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