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Commentaire de sisyphe

sur Economie de marché : le mythe de la liberté


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sisyphe sisyphe 14 avril 2008 19:10

Entièrement d’accord avec l’auteur, pour toute la première partie : définition et diagnostic du libéralisme : nouvelle forme d’asservissement et de domination des uns par les autres, et, surtout, du politique par l’économique, donc transfrontalier. Les groupes financiers imposent leur loi aux états, ruinant les effets de la démocratie.

En revanche, la solution de "l’auto-gestion" des entreprises me paraît aléatoire, difficile à mettre en oeuvre, et sujette à caution, d’autant qu’aujourd’hui ces entreprises, justement, sont internationales, et n’hésitent pas à se délocaliser vers des cieux plus cléments pour échapper à toute contrainte, et pouvoir continuer à mener leur jeu, sans règle.

On l’a déjà dit et répété : le système libéral tel qu’il existe aujourd’hui n’est plus viable pour la très grande majorité des humains : il conduit droit à la catastrophe sociale, sociétale, économique, humaine, environnementale. Tout celà parce que ce système n’est régi par aucune LOI, autre que celle du profit (et du profit, de préférence à court terme). C’est le seul domaine des activités humaines où n’existe aucune régulation, aucun contrôle, aucune frontière, aucune barrière, aucun organisme de surveillance : il est donc normal que ce système, totalement hors la loi, soit aux mains des voyous de la finance. La nouvelle mafia est mondiale, elle est économique, et n’a rien à craindre de qui que ce soit.

Cela n’est plus acceptable. Il faut, que, de partout, les hommes s’élèvent, et fassent valoir leurs droits et leur volonté que ce système, comme n’importe quel secteur de l’activité humaine, soit enfin REGULE, soumis à des LOIS. Il n’est plus possible que les démocraties soient sous le joug et baffouées par un système mafieux et anti-démocratique : le temps est venu d’y mettre fin, au niveau internationale, bien sûr.

Transparence totale des marchés et des flux financiers, mise hors-la-loi des paradis fiscaux, places offshore, etc... Détaxation du travail, et TAXATION DU CAPITAL SPECULATIF : une vraie taxe, d’au moins 5%, qui compensera largement, (sur les milllions de milliards qui constituent les différentes bulles spéculatives), l’argent de la taxation du travail, qui permettre donc la création d’emplois justement rémunérés, une protection sociale garantissant le minimum vital (éducation, santé, travail, logement, nourriture, déplacements) à l’ensemble des habitants de la planète : mise sous contrôle d’organismes internationaux les différents jeux boursiers, interdiction de jeux spéculatifs sur toutes les matières premières essentielles à la vie (nourriture, logement, habillement, eau, etc...).

Cela n’a rien d’utopique : c’est tout à fait possible : les organisation internationales existent déjà : FMI, OMC, Banque Mondiale, etc... Le tout est d’exiger que, contrairement à ce qui se passe jusqu’ici, elles ne soient plus soumises aux forces antidémocratiques de l’’argent, mais elles-mêmes controlées par un système démocratique de transparence, d’élections, de contrôle par les états : bref, retour du contrôle de la sphère économique par la sphère POLITIQUE.

C’est la seule voie possible pour éviter la catastrophe qui se profile ; c’est la voie à adopter d’urgence, parce que les crises sont vraiment à nos portes ; c’est la seule solution pour sauver le monde (et je dis ça sans aucune grandiloquence : les personnes informées et lucides le savent parfaitement).

Qu’est-ce que nous attendons ? Les écuries sont en feu : il est plus que temps d’agir ensemble : exigeons la justice. A cet égard, comme je l’ai évoqué par ailleurs, une grève générale illimitée de tous les pays de l’Euroland serait une première étape décisive : attelons nous y.


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