Enfin un discours où l’on peut se racrocher pour y répondre. Je passe sur le ton assez désagréable où l’on voit que vous me prenez pour un imbécile.
Vous ne m’avez pas convaincu sur la nature de l’amalgame, sauf à penser que je me fais le propagandiste d’une vulgate néo-libérale, ce qui ressort du procès d’intention. Pensez simplement que les idées libérales ont bornés le règne des absolutismes, par trois révolutions, 1688 en Angleterre, la révolution américaine et la révolution française.
Par contre vous touchez juste en parlant de la loi. Je passe sur le scientisme dont vous faites preuve en assimilant lois de la physique et lois humaines pour en venir au vif du sujet. La Loi est le fruit de la pensée libérale, ce qui a permis de contenir le pouvoir absolu. Vous ne pouvez donc sans risque jeter le bébé avec l’eau du bain.
De plus il est parfaitement faux d’affirmer que le marché se situe hors la loi. En faisant celà, vous raisonnez comme vos adversaires, en naturalisant le marché. Le marché ne peut se passer de la Loi. Les foires médiévales se tenaient sous l’égide du seigneur. Le droit de la propriété, le droit du contrat sont d’autres exemples de lois indispensables au marché, de même que les lois qui permettent la liberté en interdisant la coercition d’autrui.
Si vous preniez les choses de manière plus nuancée, comme par exemple de dire que tout n’est pas marchandise, que la propriété n’est pas un absolu qui permettrait par exemple à un propriétaire de répandre des pollens d’OGM dans une région où l’on fait du bio, vous feriez un grand pas vers plus de compréhension, ce que je vous souhaite bien sincèrement.