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Commentaire de Sahtellil

sur L'impasse énergétique : une vérité qui ne dérange personne


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Sahtellil Sahtellil 29 juin 2008 08:46

 

Hier soir j’ai revu « Missing » de Costa Gavras, 20 ans après. Film grandiose… monstrueusement ! Et tellement actuel ! Un Jack Lemmon, somptueux, campe le rôle d’un citoyen qui se retrouve par le hasard d’un destin tragique en équilibre précaire sur le tranchant d’une pièce d’un dollar. Le côté face c’est le way of life absolument sans équivalent et sans précédent depuis que l’homme a cessé d’être singe, que lui assure l’Oncle Sam par Wall Street interposé ; et auquel il voue un culte peut-être plus intangible qu’au Dieu de son église scientiste.

Sa belle-fille Beth lui lut, à un moment du film, un passage du Petit Prince qu’affectionnait son idéaliste de fils disparu :

- « Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ».

- « C’est quoi l’essentiel ? » lui demanda Ed (Lemmon). Il ne voyait encore que le côté effigie du dollar.

Le côté pile reste perpétuellement dans l’ombre. C’est les basses besognes, les menées souterraines, glauques, abominables, d’une coterie de prétoriens implacables qui déferaient et referaient le monde sans état d’âme envers tout dégât collatéral plutôt que de céder un boulon de roue des deux ou trois véhicules du ménage américain moyen. Les trois derniers présidents n’ont-ils pas explicitement dit que le mode de vie US n’était pas négociable ? Que parie-t-on que la donne ne changera pas d’un poil quel que soit le nouveau locataire de leur Maison Blanche ?

Mon dollar n’est pas qu’américain, parce qu’on pourrait me croire, à tort, antiyankee primaire. Il a sa place à toutes les chancelleries, sur toutes les places financières internationales où les bêtes fauves en costard cravate s’entredéchireront à belles dents pour préserver un peu plus leur quartier d’opulence, si les prémisses énoncées dans ce fil se vérifiaient.

Qui a dit un jour : Mon empire contre un cheval ?... Moi, profane en guerre comme en physique ou en géologie, j’appellerais plutôt de mes vœux… un miracle.

BMD


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