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Commentaire de Loïc Decrauze

sur Pourquoi la libération d'Ingrid Betancourt me met mal à l'aise


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Loïc Decrauze Loïc Decrauze 4 juillet 2008 23:25

et médiocre commentaire du Wilkinson et sans doute de la brochette qui doit lui emboiter le pas ci- dessous. Minable raisonnement qui voudrait qu’on ne laisse échapper aucun enthousiasme si disproportionné apparaisse-t-il à ses yeux. Restons coincés et n’embrassons aucune cause.

Votre engagement néant vous amène à accuser cette femme de s’être "jetée dans les bras des FARC" !!! Et on laisse passer ces âneries comme des idées ??? Salir, ça vous savez le faire à merveille. Un fangeux de premier ordre.

J’ai compris depuis bien longtemps le sens des choses à avoir ici : plus on est "noté" négativement par les censeurs acariâtres du lieu, plus on est dans le vrai. Alors défoulez-vous sur ce qui suit, j’en jubile déjà :

"Viva la Vida", Ingrid !

Mercredi soir, vers 21h30, sur Internet, la page d’accueil d’Orange se pare d’un titre inattendu  : Ingrid Betancourt libérée ! Je vais vérifier sur Google actualité : aucun article sur le sujet. Rumeur de mauvais goût, me dis-je, sans songer que la fraîcheur de l’information n’avait pu laisser le temps de développer ce fait majeur.

Ce n’est que ce matin, par la Matinale de France Inter, que j’apprends la réalité de cette formidable nouvelle. Sa voix claire, affectueuse, d’une douceur maternelle conforte mon enclin pour cette femme. Une Résistante à la Jeanne d’Arc-Moulin, dans une éblouissante synthèse, indéfectible, sure de la noblesse de son engagement, imperméable au cloaque des FARC.

Finalement, l’audacieuse opération du président Uribe, l’inflexible critiqué y compris par la famille Betancourt, est à l’aune du caractère d’Ingrid l’indomptable.

Le terre-à-terre et le prosaïque reprendront vite le pas sur l’événement, mais profitons de cette parenthèse pour, sur le dernier air de Coldplay, s’enchanter de cet instant, en espérant qu’il accouchera de multiples semblables pour tous ceux qui restent sous l’emprise du déliquescent mouvement.

Quarante ans de féroces combats pour une cause diluée dans la criminalité, les FARC s’éteindront après avoir gâché, ruiné, anéanti nombre de vies, car, derrière la flamboyante Ingrid Betancourt croupissent encore des centaines d’anonymes au nom d’une idéologie dénaturée, au remugle crapuleux. Après l’enthousiasme jubilatoire devra s’imposer la justice expiatoire, même si les deux premières têtes de la clique tentaculaire ont connu la sentence immédiate de l’éradication militaire.

Couronnement pour la courageuse libérée si elle accédait à la présidence colombienne, peut-être en se présentant contre son libérateur…

Attendons-la, pour l’instant, dans cette France qu’elle chérit tant, pour quelques moments d’émotion dans les grands médias, comme une icône de l’insoumission à l’arbitraire, affective sans fard pour tous ceux qui l’ont soutenue.

A vous, Madame Betancourt, avec toute mon admiration !

 


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