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Commentaire de ohlala

sur Littérature de banlieue : le poids d'une âme, de Mabrouck Rachedi


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ohlala (---.---.124.230) 5 octobre 2006 15:20

@ Antoine Diederick

Il faut porter au crédit d’Agoravox, de ce médium, le fait de pouvoir dialoguer, écrire, lire, échanger. Même si c’est + sportif -tendance karaté- sur d’autres fils. Je ressens comme LA séparation le fait que les jeunes (je généralise !) de ces banlieues se détournent de la lecture. Pour moi, tout vient de là. Il y a les uns, nous, et les autres, eux, sans accès à la lecture, donc échange. On risque dès lors de ne plus se croiser.

Lire : il faut tout lire. Je crois que c’est en lisant qu’on se construit. Qu’on apprend à faire le tri (ex. facile pour faire vite : Céline, écrivain génial, homme détestable). Lisant tout ce qu’on peut, on en arrive à s’intéresser aux formes de cette écriture. Si un article véhicule les arguments différemment d’un roman, il faut lire les deux, ou laisser sa (notre) sensibilité choisir. Le roman est un espace de liberté, peut-être le dernier espace de liberté pour ce qui est de la FORME.

citation : « Et donc, je m’interrogeais car le livre met en scène une violence opposée à une autre violence. J’ai comme l’impression alors que ce produit culturel parle encore et tjrs de la mme chose »

Mais il y a dix mille fois + de romans et d’histoires d’amour que sur la violence des banlieues. Et certains arrivent même encore à être intéressants. Parce-que nous ne sommes que paradoxe. D’ autre part, on ne peut écrire que sur ce que l’on connaît. Et je trouve remarquable que de jeunes auteurs nouveaux se coltinent les histoires de leur vie. C’est aussi intéressant (ça peut l’être) que Camille Laurens s’interrogeant sur l’amour quand il n’est plus là (le dernier, chez éd. POL), Beckett sur le rien quand on a tout enlevé (« Nouvelles et textes pour rien », presque au hasard cet exemple, Ed.de Minuit), ou Patrick Bouvet écrivant les désordres de la planète comme des communiqués de presse re-copiés-collés (« In situ » éd. de l’Olivier). (< à ce propos, voir l’hilarant et brillant exercice de Marsupilami, hier mercr. , avec les posts de Demian West entre 12h30 et 13h. !!!! lire à haute voix, succès assuré ).

Bien sûr, c’est une forme, un format. L’article en est une autre. Les deux sont nécessaires.

Y compris ceux de Barbara Cartland, de la bibliothèque rose, ou de ce que vous voulez, les romans, parlent et parleront toujours de la même chose. La vie. Si possible celle qu’on vit aujourd’hui. Que ça nous plaise ou non.

Bonne journée.


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