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Commentaire de Icybernie

sur Divorce : pourquoi la garde alternée n'est pas une solution


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Icybernie Icybernie 11 juillet 2008 11:00

J’ai lu, relu et re-relu votre article, car tout ce qui touche la résidence alternée m’intéresse, ayant deux enfants qui évoluent dans ce contexte depuis 6 ans.
Vous dites que la garde alternée n’est pas la solution en évoquant un manque, pour l’enfant, qui serait alors "placé" en contexte monoparental... Si c’est probablement vrai au début d’une séparation (mais pas toujours...), il faut se rappeler tout de même que de nouvelles familles naissent souvent ensuite, familles dites recomposées où les enfants, y compris en résidence alternée, peuvent retrouver des repères stables, et ce, des deux côtés.
Perso, je pense que la résidence alternée est probablement la moins pire des solutions pour les enfants à l’heure actuelle, quand on peut la "pratiquer", et ce, même dans un contexte conflictuel pour le reste, si j’en juge par ma propre expérience.
La principale objection et difficulté que je lui trouve néanmoins, c’est l’obligation de proximité qu’elle engendre pour un bon fonctionnement (une semaine sur deux).
La situation économique actuelle, l’obligation de mobilité professionnelle dont il faut savoir faire preuve aujourd’hui, compliquent sérieusement le recours à ce choix de vie sur le moyen et long terme.
Les enfants finissent alors de fait, quasi exclusivement chez l’un ou l’autre des parents ?...
Faut-il leur demander de choisir ?...
Vous me direz, il faudra bien qu’ils soient un jour autonomes, à mener leur propre barque...
Le problème pour moi n’est pas de savoir si la garde alternée est la solution. Elle en est une, qui peut répondre au moins ponctuellement au droit qu’ont les enfants de continuer de voir leur deux parents, même si la séparation a souvent été synonyme de mésentente, et donc de choix de vie différents à l’issue.
Je dirais même surtout si les environnements sont différents par la suite. Les enfants s’enrichissent alors de points de vues différents, vivent plus de choses et développent leur capacité d’adaptation dont il va bien falloir qu’ils fassent preuve par la suite (là, je me permets de faire un gros pied de nez aux fervents défenseurs de l’utopique besoin de stabilité... franchement, on se leurre là-dessus...).
Aussi, si troisième voie il y a, et pourquoi pas quatrième, j’aimerais bien savoir s’il en est une qui puisse pendre en compte l’éventuel (mais à mon avis à l’avenir de plus en plus fréquent) éloignement géographique des parents (hormis une RA un an/un an qui elle, me parait par contre dangereuse pour les enfants)... J’en doute...
Accessoirement, pour tout ce qui concerne les relations enfants/parents après séparation, j’aimerais qu’on m’explique, en ce pays se revendiquant de liberté et d’égalité en droits, pourquoi les enfants sont (encore ?) juridiquement et financièrement à la charge quasi exclusive du père... et résidant quasi exclusivement chez la mère...
Tant qu’on en sera là, pour moi, il sera impossible de s’asseoir sereinement autour d’une table pour discuter objectivement et tous ensemble de l’avenir de nos enfants issus de parents séparés...


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