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Commentaire de Henri Masson

sur Médecine sans frontières


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Henri Masson 5 août 2008 06:21

"UTILITÉ ET POSSIBILITÉ D’UNE LANGUE INTERNATIONALE AUXILIAIRE EN MÉDECINE"
Thèse de doctorat en Médecine de Pierre Corret (1908).

Ce chapitre couvre les pages 135 à 137 et s’intitule "CONCLUSIONS"


- 135 -

CONCLUSIONS

I. - La diversité des langues apporte aux congrès médicaux internationaux des difficultés toujours croissantes, surtout ressenties et exprimées par les médecins dont l’idiome national n’est ordinairement pas admis dans ces congrès.

De nombreux congrès ont exprimé le voeu que pour mettre fin à ces difficultés on adoptât dans les congrès internationaux la langue auxiliaire internationale Esperanto. Un certain nombre d’entre eux ont déjà même adopté cette langue, notamment le dernier Congrès médical international de Lisbonne et le Premier Congrès international de Physiothérapie, où une communication en Esperanto a été présentée par le Dr Krikortz, de Stockholm.

L’Esperanto étant pour tous d’une acquisition très facile et permettant de traiter aisément des sujets médicaux ; l’expérience des Congrès Espérantistes internationaux ayant d’autre part démontré qu’il rend possible la discussion immédiate des questions les plus diverses entre congressistes de langues différentes, incapables de se comprendre dans aucun des idiomes nationaux, il est à désirer que son emploi se généralise de plus en plus dans les congrès médicaux internationaux, et, pour cela, qu’il soit désormais toujours admis au nombre des langues officielles de ces congrès.



- 136 -

II. — Il est également à désirer, et pour les mêmes raisons, que les auteurs d’articles et d’ouvrages médicaux présentant un intérêt général, fassent suivre leur travail d’un résumé en Esperanto, comme l’a fait notamment le Dr Lambert, dans sa thèse de Zurich sur la théorie de la torsion de l’humérus, et comme va le faire désormais la revue russe Chirourghia. Les médecins de toutes nationalités pourront alors facilement se tenir au courant de la littérature médicale étrangère.


III. — La connaissance généralement répandue parmi les médecins de la langue auxiliaire internationale Esperanto, faciliterait grandement les relations médicales internationales, soit entre médecins ne parlant pas la même langue, soit entre malades et médecins de nationalités différentes.


IV. — Cette connaissance serait également précieuse en temps de guerre, dans les services de la Croix-Rouge, parmi les médecins de diverses nationalités appelés à donner leurs soins aux blessé des armées belligérantes, comme aussi entre ces derniers et les médecins eux-mêmes qui pourraient facilement se faire comprendre d’eux au moyen de petits guides spéciaux dont la publication a déjà été commencée.


V. — L’adoption, comme idiome international, de l’une des langues actuellement vivantes n’étant pas possible à cause des rivalités entre peuples, qui s’opposeront toujours à ce que les diverses nations


137

se mettent d’accord sur le choix de la langue de l’une d’elles ;
— l’adoption du latin ne l’étant pas davantage parce que, langue ancienne, il se prête de moins en moins au développement du langage technique moderne et qu’il faudrait, pour l’employer, le simplifier et le compléter au préalable, ce qui n’en ferait qu’une mauvaise langue artificielle ;
— le choix d’un idiome neutre, artificiellement combiné et d’une étude facile, s’impose pour le rôle de langue auxiliaire internationale, et parmi tous les projets plus ou moins complets présentés depuis Leibnitz et Descartes jusqu’à nos jours, l’Esperanto est le seul qui, possédant toutes les qualités nécessaires, ait pu réellement entrer dans la voie des applications pratiques, et possède dans le monde entier un nombre déjà très considérable d’adeptes.


Vu le Président de la Thèse,
BOUCHARD

Vu le Doyen,
L. LANDOUZY

Vu et permis d’imprimer
Le Vice-Recteur de l’Académie de Paris
L. LIARD


Je n’ajoute pas les pages 139, 140 et 141 sur lesquelles apparaît la bibliographie, ni la page 142 de la table des matières. Celles-ci seront insérées dans le document final pour lequel il reste pas mal de travail à faire, et, pour ceux qui ne suivent pas bien ou pas du tout le français, j’ai commencé à travailler sur un résumé assez substantiel en espéranto avec traduction d’extraits, ajout de liens et de commentaires, ce qui exige des recherches.

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