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Commentaire de Céline Ertalif

sur Le « retour » du Cohn-Bendit ou l'écologie au pouvoir


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Céline Ertalif Céline Ertalif 8 août 2008 23:35

Bonjour,

Je suis d’accord avec les conclusions de l’article. Mais je dois dire que je suis un peu surprise par la façon de les amener : hum, hum, l’auteur a un petit problème avec la tactique !

Pourquoi commencer par cette évocation de l’intervention de Daniel Cohn Bendit au parlement européen face à Sarkosy ? Je pense qu’on a mal compris les raisons de l’émotion de DCB : elle n’est pas du tout liée à une colère contre Sarkosy, l’importance du sujet a son rôle, mais surtout la présence de Bernard Kouchner en tant que ministre derrière Sarkosy qui provoque un vif émoi. Ce sont deux vieux compagnons, et Cohn Bendit ne peut accepter que son ami avale de telles couleuvres. La confrontation est faussement entre le Président Sarko et le député Cohn Bendit, elle est vraiment entre deux vieux amis dont l’un parle et l’autre se tait.

Après cela, Dany attire les foudres. Bon. Je rappelle simplement qu’il pèse parce que :

- au-delà des investives, on a pas grand chose à lui reprocher ;

- quand il a été tête de liste aux européennes en France, les Verts ont fait un excellent score ;

- il est dans la position stratégique et unique du seul parfait bi-culturel franco-allemand

Sur le fond de l’article, la césure entre les années 70 et les années 90 est juste. Elle est contenue dans l’exposé, mais elle n’est pas dite de manière assez explicite à mon goût : le débat écologique passe du cadre national (combat du Larzac ou anti-nucléaire en France) au cadre mondial avec les accords de Kyoto, la question climatique et la montée en puissance de l’Afrique du Sud, du Brésil, de l’Inde et de la Chine.

La maladie infantile de l’écologie, c’est le basisme démocratique. Un questionnement politique monte en dehors des groupes politiques établis, les leaders qui émergent sont systématiquement vilipendés. On le voit ici pour Cohn Bendit, cela a été pire pour A Lipietz, et J Bové est présenté systématiquement comme un imbécile inculte - sauf que le syndicaliste paysan a longuement étudié au début des années 70 à Bordeaux les questions de la technique dans la société auprès du meilleur connaisseur du sujet qu’on ait jamais eu en Europe, Jacques Ellul. Moi qui suis plus européïste, et donc plus du côté de DCB que de J Bové, je dis ça pour l’exemple et encourager à se calmer un peu. Au lieu de ressasser des sottises, nous devrions nous intéresser aux grandes politiques qui se mettent en place dans le monde par des régimes qui ne nous plaisent pas toujours, à commencer par la Chine qui n’est visiblement pas inerte dans les dossiers écologiques.


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