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Commentaire de Ian

sur Le nouveau parti anticapitaliste (NPA)


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Ian 29 août 2008 00:28

Merci de l’attention que vous portez à mon message.
Quelques réponses :

C’est cette propriété privée des moyens de production qui a permis la modernité. Et en particulier l’apparition des marchés financiers progressivement lors du XIXème siécle. (Même si des ancétres de la bourse existaient avant, cf la rotonde de la rue de Viarmes à Paris).

Vous êtes donc marxistes sans le savoir. Marx pensait effectivement que le capitalisme était une étape nécessaire pour passer du féodalisme au socialisme.
Quant à savoir si la révolution russe est un contre-exemple je ne m’avancerai pas.

Le fait qu’une personne, seule puisse imposer une innovation qui va éventuellement aller à l’encontre d’intérêts très puissants est ce qui permet la modernité. Auriez vous un iPod en poche si il avait fallu le tampon de l’état pour autoriser le produit ? Probablement que non.

Désolé mais ce n’est pas un iPod qui fait la modernité ni l’amélioration des conditions de vie. Il n’a d’ailleurs rien à voir avec la productivité par exemple.
Par contre, vous oubliez dans votre brillant exposé que jusqu’à récemment, on différenciait encore découverte et invention. La découverte n’étant pas appropriable...
C’est justement le fait que des découvertes ne puissent pas être appropriées de manière privée, qui a permis les progrès scientifiques et techniques que nous avons connus.

Que ce soit pour la propriété féodale basée sur l’esclavage ou la propriété sociale qui n’a bénéficiée qu’a une oligarchie proche du pouvoir, on en a vu les résultats.

La propriété sociale n’ayant jamais vu le jour, je me demande où vous avez vu les résultats. A moins que vous confondiez propriété sociale et propriété d’Etat ? (les anarchistes seraient ravis de se savoir étatistes...)

Votre phrase semblerait indiquer que cette minorité ne change pas. Or Bill Gates a crée sa boite à partir de zéro. Steve Jobs a crée Apple à partir de zéro. Sam Walton a crée Wall-Mart à partir de zéro. Et il y a des milliers de patrons de PME en France qui sont propriétaire d’un moyen de production. Vous pourriez avoir le votre si vous le vouliez.

Non, ce n’est pas ce que j’indiquais. Les classes sociales ne sont bien évidemment pas hermétiques. Un individu (et sa famille) peut passer du statut de travailleur à celui de capitaliste, et inversement. Ca ne rend pas la situation plus acceptable pour autant.

Oui sauf que le fait qu’il s’agisse d’un système basé sur l’argent fait que cette production s’oriente naturellement vers les besoins des gens. Si les gens veulent des balladeurs MP3, il y aura des investissements en ce sens et ils en auront. Si ils n’en veulent plus, les prix s’effondreront et on cessera d’en produire.

Si le capitaliste est incapable de vendre ses balladeurs, ses profits seront effectivement en danger. Ca veut donc dire qu’il doit mettre en oeuvre tout ce qu’il faut pour les vendre (marketing, recherche de nouveaux marchés etc), mais en aucun cas ça ne prouve qu’il répond à un besoin de la population. C’est lui qui crée le besoin.

C’est un peu comme une démocratie automatique. Nul besoin de scrutin, le marché arbitre en le souhait et le possible.

La démocratie du marché, j’avoue qu’elle est bien bonne celle-là. Ce genre de démocratie s’appelle couramment une dictature, voire une tyrannie si l’on personnifie le marché.
La démocratie est le gouvernement du peuple, rien à voir avec ça.

Le profit c’est la récompense et vous oubliez le risque de l’entreprenariat. Celui qui investit des millions de dollars dans un nouveau produit ne mérite t’il pas une récompense ? Ne vous êtes vous jamais dit que si vous avez aujourd’hui une Freebox pour votre accès internet c’est parce qu’un mec a été suffisamment barjo pour payer la R&D. Mettre en place la production et payer les premiéres unités. Ce fric la il aurait pu simplement se le reverser. Car dans l’investissement il avait un risque de le perdre.

Le risque du capitaliste est un risque abstrait (de l’argent), le risque du travailleur est un risque concret (sa santé, sa vie).
Honnêtement on ne peut pas comparer les deux, à moins de considérer comme les libéraux qu’une vie a une valeur monétaire et qu’elle est marchandisable.

Le salariat est un contrat. Vous pourriez être freelance ou travailleurs indépendent. Rien ne vous force à être salarié. Seulement voila, le Freelance va se faire des salaires de porc quand l’économie va bien mais son salaire va baisser quand elle ira mal. Et il aura moins de confort et de sécurité. (Pas de préavis de licenciement par exemple : Pas de client = pas de salaire). Donc le salariat c’est un deal : J’offre ma puissance de travail et l’entrepreneur m’offre un salaire et une certaine tranquilité.

Vous pouvez vous trouver précaire, mais vous l’êtes toujours moins qu’un freelance. Et vous n’avez pas non plus de comptabilité à tenir contrairement au Freelance.

Comme si le salarié était à égalité avec l’employeur. Mais c’est un rapport dominant-dominé qui se noue là, le travailleur est dans la nécessité de vendre sa force de travail pour vivre.

[...] Et dans ce modéle, on récompense l’investisseur qui fait des bons choix c’est à dire qui mise sur les produits dont les clients ont besoins. Ce qui les encourage à être attentifs aux souhaits de la population.

Réussir à faire du profit n’a rien à voir avec le fait de vendre des produits "dont les clients a besoin".
Pour maximiser les profits, il y a plusieurs solutions : augmenter le temps de travail, diminuer les salaires, faire monter les prix (en créant volontairement des situations de pénurie) ou améliorer la productivité.
Répondre à un besoin peut être un moyen, mais c’est de loin le moins pratique. Il vaut mieux produire des biens ou services très rentables, et pas forcément utiles, et créer ensuite le besoin.
Bref, c’est beaucoup plus compliqué que dans votre idéal libéral libertarien.

C’est la même chose le plus souvent, à moins que l’état ne vienne organiser une distortion. Pour que quelque chose soit profitable, il faut que ce soit difficile à produire (donc rare) et demandé.

C’est la faute de l’Etat, hein ! ;)
Non, en tant que travailleur, je vois très bien la différence entre une production organisée par les capitalistes, et si elle était organisée démocratiquement.
Notamment l’impact sur les délocalisations, les conditions de travail, mais aussi sur la finalité de la production.
Vous croyez aveuglément en la loi du marché, il y a 50 ou 100 ans je veux bien, mais elle a aujourd’hui prouvé à quel point elle était catastrophique. Elle a également prouvée à quel point elle creuse les inégalités, notamment entre le travail et le capital.
Vous avez cependant raison de souligner la surproduction due au capitalisme, et la destruction de cette surproduction pour maîtriser les cours. Bref tout le cynisme et l’inefficacité du capitalisme pour assurer une production efficace et adaptée.

La population le choisit déja démocratiquement par ses achats.

La population ne choisit d’acheter que ce qu’elle peut acheter, c’est-à-dire 1/ ce que les capitalistes ont bien voulu produire 2/ ce que les capitalistes ont bien voulu lui vendre 3/ ce qu’elle a les moyens de se payer, grâce à ce que les capitalistes ont bien voulu lui donner.
Les capitalistes tiennent toutes les variables de l’équation, le choix de la population est illusoire.

Parfois on est extrémiste en voulant suivre un idéal que l’on juge beau. Mais il y a un système très fonctionnel qui a enrichi l’humanité de façon prodigieuse depuis 200 ans et qui s’appelle le capitalisme. Il a apporté moultes progrés et inventions et les as démocratisé. Vouloir détruire cet outil au motif qu’il n’est pas parfait, c’est de l’extrémisme.

Le capitalisme est de par sa nature anti-démocratique, puisqu’il dépossède le peuple du pouvoir de décider ce qu’il produit, et comment il répartit les fruits de son travail.
Le capitalisme a creusé les inégalités comme jamais, et asservit des peuples par son impérialisme triomphant.
Ses défenseurs sont des extrémistes réactionnaires aveuglés par les doctrines libertariennes de l’école autrichienne. Comme le bon Louis XVI, ils sont totalement déconnectés de la réalité populaire.
Le socialisme est un dépassement de la barbarie capitaliste, il est souhaitable et nécessaire.


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