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Commentaire de Dolores

sur Pas d'invitation au Sénat pour la chômarde !


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Dolores 5 septembre 2008 17:34

J’ai connu un temps où certains métiers se transmettaient de père en fils : on apprenait sur "le tas".

C’était notamment le cas dans l’agriculture où n’importe quel paysan savait s’occuper du bétail, choisir les cultures à faire dans telle parcelle et pas dans telle autre, fumer un champ ou soigner la vigne.
Tout cela sans diplôme, sauf le certificat d’étude puisque c’était le niveau obligatoire de fréquentation scolaire.
Ce n’est pas si ancien (30 ou 40 ans) et les gens s’en tiraient honorablement pour la plupart.

Quelque années plus tard, pour gardes les vaches le certificat d’étude devenait obligatoire.
Puis on a demandé un CAP, puis un BEPC, puis un BEP pour le même emploi tenu auparavant sans diplôme. Je le voyais écrit noir sur blanc dans les petites annonces dans les journaux !
Maintenant pour exercer le même métier il faut au minimun un BAC agricole. Bientôt il sera nécessaire
d’être ingénieur agronome !
Les résultat sont-ils meilleurs ? Non, car la seul chose véritablement apprise scolairement est la meilleure manière d’empoisonner la terre.
Le seul résultat est l’exode des paysans incapables, malgré leur savoir, d’obtenir ce niveau d’études théoriques.
Ils sont allés grossir le lot des ouvriers sans qualifications et voués à la pauvreté des villes.

Aujourd’hui, sans une qualification élevée, le droit de vivre dignement vous est retiré : il ne reste plus que le droit d’occuper un emploi sous-payé.

Le problème est que la valeur humaine que la société accorde est proportionnelle non pas à votre valeur propre mais au montant de votre salaire.

De plus, (et depuis la nuit des temps semble-t-il) le peuple, donc les pauvres, est considéré de façon
extrêmement péjorative. Il est vu comme inférieur, abject, vil, paresseux, bas et plein de vices.
Il n’y a pas lieu de sans préoccuper vraiment (voir le gouvernement).

Mais ceux qui s’en soucient peuvent lui faire la CHARITE. Et ceux qui y ont recours sont contraints de mettre leur dignité dans leur poche pour ne pas crever de faim.
 Les pauvres sont trop occupés à se demander s’ils mangeront le lendemain pour se révolter. La charité
maintient une PAIX PUBLIQUE trompeuse en leur donnant un minimum et débarrasse le gouvernement d’un souci grave : imaginez 6 ou 7 millons de personnes pauvres revendiquant dans la rue.

Ce n’est pas tant la pauvreté qui est préoccupante, c’est la société qui l’engendre qu’il faut réformer : ne plus accepter que des gens qui travaillent ne puisent pas se loger, se chauffer, se nourrir convenablement.

C’est cela qui serait un PROGRES remarquable de la CIVILISATION.
La question des diplômes, de la formation, etc... ne sont qu’une façon de compliquer ce qui pourrait être simple.
Si on continue dans cette voie, on va bientôt exiger que pour garder les vaches il soit nécessaire d’avoir
écrit une thèse pour obtenir un doctorat !
Et plus personne ne sera capable de "garder les vaches" (trop compliqué !!!) !










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