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Commentaire de Tzecoatl

sur L'intéressante proposition de Michel Rocard


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Tzecoatl Tzecoatl 12 septembre 2008 14:44

@Forest Ent

"A ma connaissance, seule la BCE peut créer des euros, et la BEI n’est qu’une banque. "
Toutes les banques de crédit créent des euros, la BCE créant la monnaie centrale, interbancaire. Il y a cependant un doute sur la possibilité que la BEI le fasse, puisqu’aujourd’hui elle emprunte essentiellement sur les marchés financiers pour financer des projets publics. La BEI ne serait pas vraiment une banque, mais plutôt un intermédiaire financier public, du moins pour l’heure.

"Il y aurait plus simple : relever le niveau maximal d’endettement des états de l’UE. C’est déjà implicitement fait puisque plusieurs pays ne les respectent pas. Mais tout le monde ne sera pas d’accord : les états de l’UE n’ont pas tous la même opinion sur la politique monétaire."
Oui, mais cela ne participe pas, ni du désendettement public ni du fait que les intérêts soient reversés à la chose publique. C’est tout de même une des conditions affiché.

"AMHA, ce n’est pas du tout le moment pour une relance keynésienne, alors que nous sommes en déflation cataclysmique. Il faut attendre que l’essentiel de la dette US ait été effacé et que le dollar s’effondre. Si l’on réinjecte du crédit maintenant, il ne servira qu’à prolonger l’apurement.
On ne parle pas ici de quelques centaines de milliards. La quantité de crédit qui doit disparaitre s’exprime en milliers de milliards."
D’une, la dette US ne sera jamais effacée (à moins qu’on prenne le chiffon pour nettoyer l’ardoise, mais c’est plus qu’improbable) : la poursuite du dollar, donnée de civilisation américaine, s’accompagne mécaniquement de son endettement. La résorbtion de ses endettements (public, privé, etc) ne pourrait provenir que du rééquilibrage de sa balance commerciale et de la fin de son keynésianisme militaire : nous en sommes très loin. Et l’on voit très mal sa masse monétaire régresser, s’accompagnant dès lors d’un désendettement.

Il est par ailleurs regrettable de s’en tenir à l’économie américaine, profondément malade dans son fonctionnement, et d’être attentiste à ses signaux pour déterminer ce que doivent être nos choix économiques.

A défaut de relance keynésienne, nous souffrons actuellement d’un mimétisme sécuritaire des banques dans l’attribution des crédits, étouffant très certainement notre économie et sans doute tuant dans l’oeuf nos projets les plus audacieux, ou les plus fondés.



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