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Commentaire de Naja

sur Et si on en parlait ?


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Naja Naja 25 septembre 2008 00:44

@ Iren Nao, suite :

Pour ce qui est de ma personne, vous n’avez à pas à vous casser la tête non plus. Je ne témoigne pas ici dans le but d’être réconfortée. Je le fais pour informer. Et ma démarche n’est pas purement altruiste, elle sert aussi des besoins personnels. Elle me permet de surmonter une certaine frustration en faisant sur internet ce que je préfère éviter de faire dans ma vie réelle (où il m’en coûterait trop en raison du tabou qui entoure la question).
Que cette lecture vous secoue n’est pas non plus pour moi le but de la maneouvre. Le but est d’informer, faire prendre conscience et soulever chez le lecteur les interrogations que vous exprimez. Que cela vous secoue en est la conséquence. Je serais tentée de dire que celle-ci est normale. Pourtant, force est de constater que beaucoup préfèreront garder les yeux fermés, justement pour s’épargner la secousse. C’est donc tout à votre honneur d’avoir le courage de vous intéresser au problème.
Sur les possibilités offertes par internet, je rejoins totalement l’auteur. J’ai aussi participé à des forums dédiés au sujet et cela m’a beaucoup apporté. J’espère avoir pu aider en retour.


« Je dirais seulement que les etres qui ont souffert ainsi dans leur ames sont souvent capable d’attirer de la vraie affection [...]
plus que d’autres »
Je dirais plutôt l’inverse. Pour ne parler que de mon cas, je n’attire pas plus l’affection qu’un(e) autre. Pour le moment, plutôt moins d’ailleurs.

« (qu’il ne faudrait pas confondre avec de la pitie, mais quand bien meme , la pitie n’est pas forcement humiliante) »
Je me sens plus ou moins rabaissée par les démonstrations de pitié. Mais je me perds à tenter d’expliquer clairement pourquoi...
Je me sens enfermée dans une souffrance que l’autre imagine et qui n’a que peu de rapport avec ce que j’éprouve. Envie de dire en même temps "Pas du tout ça, tu ne sais pas..." et "De toutes façons, je ne suis pas que cela, de grâce !". Peut-être que le pb tient aussi au rôle que la personne qui me témoignerait sa pitié confère à celle-ci. Je perçois dans l’attitude quelque chose de condescendant. Je me sens considérée comme une pauvre petite chose que seule la bonté de quelques âme généreuses comme la sienne pourraient tirer d’affaire (j’en rajoute pour me faire comprendre). Non que je pense pouvoir me passer de l’aide de qui que ce soit, mais le soutien ne passe par la pitié. Au contraire ! Et puis la simple connaissance de mon histoire n’a pas à se transformer en obligation de m’aider, pas plus qu’en devoir de me réconforter.
Pour en revenir à la pitié, j’ai parfois l’impression qu’elle rassure surtout l’autre sur sa propre bonté. Bref, elle m’embarrasse...


« Mais ou vont ils chercher de tels desirs, qu’est ce qui est donc si pete dans leur tete ? Ou ont ils si mal ? »
Je crois qu’il ne s’agit pas tant de désir que de besoin de domination et volonté de destruction. Et je pense que cela vaut pour toute violence sexuelle, quel que soit l’âge de la victime. Soit dit en passant, penser qu’il s’agit là d’une question de désir amène souvent les victimes à croire qu’elles ont provoqué la violence en suscitant désir de l’agresseur.


Sur le reste, je laisse à l’auteur le soin de vous répondre.


Naja


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