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Commentaire de logan

sur Philosophie de la crise financière... et question sur notre civilisation


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logan 20 octobre 2008 14:55

Je vous mets le lien vers ce que j’ai écrit :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=45512

Je pars de l’hyppothèse que le libéralisme est la défense de la Liberté.

J’y explique que le seul moyen de défendre nos libertés est non seulement de contrôler la concentration du pouvoir, mais aussi d’en contrôler la nature et d’en limiter la portée.
J’y explique qu’on ne peut pas faire disparaître le pouvoir, et que retirer le pouvoir à l’état c’est simplement l’abandonner à qui veut bien s’en emparer, et que par conséquent la portée du pouvoir ne peut être controlée, que la nature de ce pouvoir devient la force.
J’y explique que pour limiter la portée du pouvoir, le seul moyen est de lui poser des règles et des interdictions, c’est le rôle d’une constitution.
J’y explique que le seul moyen que ces interdictions soient respectées c’est que le pouvoir soit issu de la volonté générale, parce qu’il n’existe que deux pouvoirs, celui issu de la volonté générale, qui est légitime, et celui issu de la force, qui est illégitime. Je m’appuies sur le texte-monument de Benjamin Constant : "Principes de politique" écrit lors de la révolution française.

J’y explique aussi que ces limitations doivent non seulement correspondre à un souci de réduire au maximum le degré d’arbitraire dans l’organisation et l’exercice des pouvoirs afin de s’assurer que ce pouvoir soit bien issu de la volonté générale ( contrôle de la nature du pouvoir ), mais aussi qu’il existe des domaines de notre existence que ces pouvoirs n’ont pas le droit de pénétré, il s’agit des libertés et des droits fondamentaux, voilà pourquoi une constitution doit s’appuyer sur une énumération de ces droits ( contrôle de sa portée ).

Je fais le parallèle avec la révolution française, y explique que c’est justement ce qui a été fait contrairement à ce que vous prétendez. Ils ont commencé par faire la déclaration des droits de l’homme et du citoyen et ont enchainé par l’écriture de la constitution.

Bref, que l’apport de la philosophie libéral des lumières est d’avoir montré que nos libertés ne pouvaient être protégées que dans le cadre d’une république.

Effectivement vous avez raison sur au moins un point, à l’époque ce désir de liberté était important, mais votre interprétation de l’histoire me parait très personnelle
Car il s’agissait d’en finir avec une situation où pratiquement toute la population travaillait pour juste avoir le droit de vivre et pour entretenir les privilèges d’une petite caste de nobles qui se perpétuait par hérédité
Il s’agissait aussi d’en finir avec les abus de pouvoir, du roi, de la noblesse, du clergé.

Ce qui est apparu au grand jour vers la fin du 19ème que les libertés ne s’étaient pas améliorées vu que les gens travaillaient à des cadences et dans des horaires inhumains, jusqu’à parfois en mourrir, et qu’ils n’avaient pas d’autre choix pour survivre, et que tout cela servait à enrichir une caste de privilégiés, privilèges non plus acquis par la noblesse, mais par l’argent, qui se transmettaient toujours par hérédité, bref que rien n’avait changé.
Il est apparu à ce moment là que la quête de la liberté ne pouvait qu’être utopique si on ne lui associait pas la quête de l’égalité.

C’est là dessus que se fonde le socialisme français, sur une république sociale et démocratique. Cette république sociale et démocratique est le seul moyen de protéger nos libertés.
L’anti-étatisme est contraire à la défense de la Liberté, il se fonde sur une erreur historique, que beaucoup font encore aujourd’hui, qui consiste quand on constate qu’un pouvoir commet des abus, à vouloir retirer le pouvoir des mains à qui on l’a confié pour le confier à quelqu’un d’autre, sans se rendre compte que peu importe à qui on confiera le pouvoir, ce pouvoir continuera de produire des méfaits tant qu’il ne sera pas limité.

Tout le libéralisme économique ou libéralisme est fondé sur une dose plus ou moins importante d’anti-étatisme. C’est un courant de pensée totalement erroné dès le départ. Ce qui explique qu’on en arrive à des contradictions où on nous explique que l’exploitation de la pauvreté, bref l’équivalent moderne de l’esclavage, serait compatible avec la défense de la Liberté.


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