Il y a de l’exagération à foison dans les posts ci-dessus !

Tout d’abord j’ai été choqué comme tout un chacun par l’image des pauvres fillettes noyées et des baigneurs insouciants - avant d’avoir lu qu’en fait un certain nombre d’estivants avaient bel et bien essayé de les sortir de l’eau, en vain, et qu’on attendait l’arrivée de la police. Comme quoi une image peut être trompeuse. Curieux d’ailleurs comme cette tragédie rappelle une analogue décrite par d’Annunzio dans son roman au titre évocateur : Le Triomphe de la Mort.

Quant aux néo-fascistes italiens, il y en a de toutes sortes - les partisans de la République de Salo (la bien-nommée), des moins extrémistes, comme Fini et la propre petite-fille du Duce. Ceux qui assument sans ambages leur xénophobie se recrutent surtout dans la Ligue - et d’ailleurs, on pourrait les définir comme des anti-tout-ce-qui-n’est-pas-italien-du-nord...
Quoi de surprenant d’ailleurs, chaque pays ayant ses points faibles - j’ai souvent décelé chez beaucoup d’Italiens la conviction d’être le centre du monde en ce qui concerne la gastronomie, l’art, la musique, l’art de vivre, la langue... jamais rencontré autant d’étudiants qui jugent inutile d’apprendre correctement une langue autre que la leur. Et après on critique les Anglais et les Français... Il n’y a rien qui ressemble à l’autocritique (et même l’autoflagellation excessive et contre-productive) qui a droit de cité en France.

Par contre, je tiens à réagir sur un point. Qu’on le veuille ou non, il est facheux d’imposer à une population quelconque la coexistence avec des usages et des pratiques qui lui sont profondément étrangers, sous peine qu’elle y voie les prémisses d’une invasion. A tort ou à raison. S’attendre à ce que toute communauté nouvellement arrivée se conforme aux us et coutumes du pays d’accueuil n’a rien de déshonorant. Que ce soit les Roms en Europe de l’Ouest ou les riches Européens au Maroc...