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Commentaire de Céline Ertalif

sur Le dollar, une valeur de refuge ? Sans blague ! Et l'or alors ?


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Céline Ertalif Céline Ertalif 15 novembre 2008 11:50

Effectivement la baisse de l’or ces dernières semaines est curieuse. Voici l’explication la plus convaincainte que j’ai trouvé (source : chronique Agora) :

Depuis une vingtaine d’années, la plupart des banques centrales se sont lassées d’un actif qui dormait dans leurs coffres et ne rapportait rien. L’âge des monnaies convertibles en or était passé depuis longtemps... 	

Malheureusement, pour les banques centrales, vendre publiquement leur or, c’était risquer de déclencher un séisme financier...

	

D’où l’idée de "prêter" son or
En revanche, elles pouvaient le prêter – ce qui est beaucoup plus discret. Car si une banque centrale est tenue de déclarer au FMI ses achats, ses ventes ainsi que l’état de ses réserves, rien, à ce jour, ne la force à préciser quelle partie de ses réserves elle a mis en location.

	

C’est comme cela qu’est né le carry trade or
La banque centrale prête une certaine quantité d’or à une banque accréditée ("Bullion Bank"), à taux d’ami (jusqu’à 0,1%), pour une durée allant d’un mois à dix ans.

	

Aussitôt, la banque emprunteuse met en vente cet or sur le marché – à découvert, donc – et réinvestit les fonds dans des placements variés et surtout plus rémunérateurs. A commencer par des emprunts d’État.

	

Elle se rémunère sur le rendement de ces obligations, moins le loyer de l’or. Elle empochz ainsi le différentiel de taux. Zéro mise initiale, un rendement de 3% à 4% garanti : qui dit mieux ?

	

Bien entendu, il y a un revers – tout n’est jamais rose en Bourse, même pour une banque ! Le risque ? Les banques sont supposées restituer l’or physique à la demande du prêteur. Une véritable épée de Damoclès au dessus de leurs têtes...

	

370 milliards de dollars d’actifs financiers en contrepartie de l’or
Après vingt ans de ce petit jeu, on estime la valeur de ces emprunts à quelque 370 milliards de dollars au cours actuel ! 15 000 tonnes d’or auraient ainsi été prêtées.

	

Cela signifie non seulement que les réserves des banques centrales sont constituées pour bonne partie d’or prêté à des banques qui seraient bien en peine de le rembourser... mais aussi que tout le marché est structuré selon un short abyssal des positions à la vente. Elles sont si gigantesques qu’elles ont maintenu les cours sous pression.


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