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Commentaire de Picospin

sur Le meilleur des mondes


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Picospin 24 novembre 2008 18:30

Le meilleur des mondes

Le meilleur des mondes décrit la société du futur où tous les enfants sont conçus dans des éprouvettes, génétiquement conditionnés pour appartenir à l’une des 5 catégories de la population sous la direction d’une dictature parfaite qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude, où la population optimale serait organisée sur le modèle de l’iceberg avec huit neuvièmes des gens vivant heureux au-dessous de la ligne de flottaison et un neuvième au-dessus parce que les premiers ne font ni exercices excessifs des muscles ni efforts violents de l’esprit. Sommes-nous encore dans ce monde du bonheur intégral imposé, dirigé, organisé, digéré par d’autres, des spécialistes et des experts travaillant jour et nuit pour notre confort, notre félicité, la beauté de notre destin amorcé par un développement harmonieux de la finance, l’abolition des difficultés posées par l’économie au moment où on laisse dire que le développement de la finance au cours de la décennie précédente a donné aux financiers des armes dont ils ont abusé pour leurs objectifs personnels.

Un crédit plus difficile

Avec une sphère financière qui se contracte chaque jour un peu plus, le crédit va devenir plus difficile et plus cher, affectant la croissance. Mais cette crise remet également en question des comportements, des modes de rémunération, tout comme le mode de règlementation de la finance, héritée de la crise de 1929. Les financiers sont-ils prêts à remettre en question leur vision à court terme et à accepter leur responsabilité dans le développement durable ? Ce sont les questions posées par un économiste et juriste formé à l’Université Catholique de Louvain, Georges Ugeux, un des meilleurs spécialistes du milieu financier international. Avant d’exercer ses talents au sommet du New York Stock Exchange (NYSE), la Bourse de New York, dont il fut le Vice-Président pendant sept ans, il a commencé sa carrière à la Générale de Banque en Belgique avant de rejoindre Morgan Stanley à Londres, en charge notamment du département « fusions et acquisitions ».

Paroles d’expert

Aujourd’hui à la tête de sa propre société de conseil, il intervient régulièrement dans les universités les plus prestigieuses comme le Collège Européen de Bruges, la Harvard Law School. Faut-il, pour accéder à la joie de vivre, faire appel à l’éthique, cette discipline de la philosophie qui se rapproche davantage de la sagesse que de la raison et plus près de la bonté que d’un jugement correct, idées qui ne vont pas sans méconnaitre l’importance de la confrontation entre moralité critique, détachée, fondée sur des principes qui disent ce qui est juste et une éthique basée sur la mise en oeuvre d’une doctrine qui identifie le bien. Est-ce cette dernière version que privilégie Adam Smith lorsqu’il écrit que la compétition est le moteur d’une société productive et que l’intérêt pour soi-même finira par enrichir la totalité de la communauté comme si cette action était le résultat des actions d’une main invisible.

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