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Commentaire de sisyphe

sur La justice des mineurs en danger ?


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sisyphe sisyphe 2 décembre 2008 13:01

De plus en plus fort....
Maintenant, les fouilles corporelles sur des mineurs, en classe, sous la menace des chiens...

Opération antidrogue en plein collège : quand les gendarmes s’invitent en classe
Des écoliers du collège de Marciac, dans le Gers, ont subi une descente de gendarmes et de maîtres-chiens en pleine classe dans le cadre de la convention sur la "prévention" contre le trafic de drogue à l’école. Plusieurs d’entre eux ont même subi des fouilles au corps. Selon les syndicats, plus d’une vingtaine d’opérations de ce type auraient été menées depuis le début de l’année dans différents établissements.

Selon une information du quotidien L’Humanité, daté du mardi 2 décembre, le petit collège de Marciac (Gers) a subi une impressionnante et impromptue opération de police, le 19 novembre dernier, dans le cadre de la convention (entre la police, la gendarmerie, le procureur et l’éducation nationale) de "prévention" pour lutter contre le trafic de drogue à l’école.
L’affaire est relatée par Frédéric David, père de famille, qui a eu la surprise de découvrir, au détour d’une conversation, que sa fille Zoé, 14 ans, et plusieurs de ses camarades, avaient assisté (et subi), en pleine classe, à une descente musclée des forces de l’ordre.
"Cela me paraissait tellement grave que je lui ai demandé d’écrire son témoignage sur feuille", raconte Frédéric David dans les colonnes de L’Humanité.

"Quand il mord, ça pique !"

Le récit de la jeune fille, très précis, accable les gendarmes, qui se seraient montrés particulièrement zélés et peu prévenants à l’égard d’écoliers âgés de 12 à 14 ans.
Les cours ont débuté depuis quelques minutes ce mercredi quand les forces de l’ordre font irruption dans la classe de Zoé. "Nous allons faire entrer un chien ! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas ! Quand il mord, ça pique !", prévient d’emblée le maître-chien devant des élèves terrorisés et une enseignante visiblement pas du tout informé de ce qui se passe.
L’animal passe dans les rangs et s’arrête à plusieurs reprises devant des cartables, dont celui d’une amie de Zoé priée de prendre toutes ses affaires et de sortir, comme les autres élèves suspectés. Puis vient le tour de Zoé, devant laquelle le chien n’a pourtant pas bronché.

"Elle fouilla alors dans mon soutif"

Sommée de sortir, la jeune fille subit alors une fouille en règle. Sac, chaussures, ourlets du pantalon, tout est passé en revue, même ses sous-vêtements. Mais cela ne suffit apparemment pas. L’un des policiers lance : "on dirait qu’elle n’a pas de hasch mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier".
"Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte !", raconte ensuite l’élève de 14 ans dans son témoignage manuscrit à propos de la gendarme chargée de sa fouille. "Les gendarmes n’exprimèrent aucune surprise face à ce geste" ajoute-t-elle.
La fouille terminée, après que l’enfant ait déclaré qu’elle n’avait "rien", Zoé est retournée en classe, traumatisée. "Je me suis assise et j’ai eu du mal à me consacrer aux maths !", conclut-elle.

Rien d’un cas isolé

Après avoir pris connaissance de ce qu’avait vécu sa fille, Frédéric David a évidemment tenté à plusieurs reprises de joindre le proviseur du collège de Marciac. En vain. "Il ne m’a jamais rappelé", affirme-t-il expliquant que c’est à ce moment là qu’il a décidé de rendre l’affaire publique en diffusant le témoignage de sa fille sur internet. "Il était impensable de ne rien faire", déclare-t-il dans L’Humanité et appelle à un rassemblement devant le collège de Marciac vendredi prochain avec un seul leitmotiv : "Oui à la prévention, non à la terrorisation".
Le quotidien rappelle de son côté que cette affaire n’a rien d’un cas isolé. Suivant le même opératoire, seize gendarmes et deux maîtres-chiens avaient fait irruption deux jours plus tôt, le 17 novembre, à l’école des métiers d’Auch-Pavie, dans le Gers également.

"La loi s’applique partout"

La FCPE locale et la FSU, qui condamnent ces agissements, affirment que les forces de l’ordre ont mené pas moins de vingt-trois opérations de ce type depuis le début de l’année 2008.

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