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Commentaire de Fenzy

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Fenzy 31 décembre 2008 15:55

quen_tin

Le fait qu’on parque les étrangers pauvres loin des centres villes dans des banlieues à l’architecture inhumaine et qu’ils n’aient quasiment pas accès au marché du travail a certainement à voir avec beaucoup de problèmes de notre société mais je ne mettrais pas ça sur le compte des différences culturelles.

Allez, encore un brave type qui nous ressort pour la nième fois la légende urbaine des pauvres immigrés placés dans les ghettos par les vilains Dupond Lajoie. Sachez, jeune homme, que j’ai passé une dizaine d’années dans ces cités que, dans les années 70, tout le monde était ravi de rejoindre car pour beaucoup de gens c’était une opportuité nouvelle pour vivre dans un appartement qui serait grand, chauffé à discrétion en hiver, avec des espaces en bas de l’immeuble pour faire du vélo, et moyennant voiture les hypermarchés et même le centre ville pas si loin que ça. C’était dans les années 70, années durant lesquelles cohabitaient ouvriers, petits cadres, fonctionnaires, postiers, instituteurs, immigrés de deuxième et troisième génération, c’était inespéré à l’époque.
Et puis les choses on lentement mis à se dégrader. Rackets, insultes, crachats, attaques en bande, les parkings à vélo qui se transforment en mosquée, les sous-sols d’immeuble où il ne fallait raisonnablement plus descendre, les pneus crevés, les profs insultés etc. etc. Beaucoup de gens ont fui ces quartiers vers la fin des années 80 car petit à petit ces quartiers tendaient à se transformer en ce qu’ils sont désormais : des ghettos à immigrés. Cependant, ce n’est pas "on" ou je ne sais qui qui a délibérement parqué des immigrés dans des ghettos, mais bien des quartiers au départ agréables et recherchés qui se sont petit à petit transformés en poubelles où l’on se sent ni chez soi, ni en sécurité.
Or je retiendrais tout de même de ces années que le social n’explique pas tout, en fait peu de choses. Il y a bien incompatibilité culturelle et incompatibilité d’humeur entre certains groupes humains, poussant certains à la fuite et d’autre à la concentration, et voilà comment nous en sommes arrivés là aujourd’hui.
Je répète donc que vous parlez d’un sujet que vous ne connaissez pas, ce qui explique la naïveté confondante de vos propos.


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