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Commentaire de pigripi

sur Antonio Madeira, Loïc Secher : Même combat contre l'absurde


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pigripi pigripi 14 janvier 2009 17:42

Je pense que dans des affaires de ce genre, on ne peut pas se faire une intime conviction sans autres informations que celles parues dans la presse.

Moi j’aimerais savoir pourquoi ces jeunes filles auraient accusé des proches de les avoir violées si ce n’était pas le cas. Quelles auraient été leurs motivations ? Cet article prend unilatéralement parti pour l’innocence de ces hommes, sans nous donner des clefs autres que la partialité de la justice, pour nous permettre de comprendre le contexte et la personnalité des protagonistes.

Pendant des siècles en Europe et aujourd’hui dans de nombreux pays, le viol a été et est considéré comme de la responsabilité de la victime : "Elle l’a bien cherché, elle s’est mise en situation d’être violée, elle a provoqué, etc."
Combien de jeunes filles violées n’ont pas été crues, ont été ostracisées, mises au ban de la société quand elle osaient dire qu’elles avaient été violées ?
Combien de mère ont fermé les yeux devant le viol régulier de leur fille par leur époux ou compagnon ? Et souvent, elles ont accusé leur propre fille de l’avoir provoqué, cherchant à blanchir l’honneur de leur homme au détriment de leur fille (ou de leur fils).

Qu’on soit aujourd’hui en France plus attentif aux plaintes des jeunes filles victimes de viol (je rappelle que dans notre pays, une femme est violée chaque heure !) est une bonne chose. Bien entendu, ce serait discrédité ces plaintes que de ne pas enquêter systématiquement et rigoureusement pour savoir si elles sont fondées.

Il faut aussi comprendre que le harcèlement sexuel est la chose la plus banale qui soit dans notre beau pays. Toutes les jeunes filles et les femmes en ont été victimes de nombreuses fois. Cela va de la parole à la violence en passant par toutes sortes de manipulations et gestes déplacés. Ces harcèlements sont souvent ressentis comme des viols même s’ils n’entrent pas exactement dans la définition juridique du crime.

La preuve de la banalité du harcèlement sexuel est que le tiers des détenus des prisons françaises sont privés de liberté pour délit ou crime sexuel.

Prétendre que cette soit-disante "sévérité" de la justice serait du parti pris en faveur des femmes relève d’un parti pris en faveur des mâles virils.

Je pense aussi qu’accuser un homme de viol à tort révèle un déséquilibre psychologique en rapport avec une sexualité perturbée.

Comme je l’ai dit, je n’ai aucune opinion arrêtée quant à la culpabilité ou l’innocence des protagonistes mais je m’interroge ...car je connais plusieurs femmes qui n’ont jamais déposé plainte après avoir été violées et je n’en ai connu aucune ayant accusé un innocent.


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