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Commentaire de pep1453

sur Les intellectuels face à 2008 : Onfray ferait mieux d'écouter Stiegler


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pep1453 pep1453 16 janvier 2009 10:46

 Sans vouloir faire du tiers-mondisme, mais, je l’avoue, sans doute influencé par mes derniers voyages au sein du quart monde, je voudrais contester un peu soit-il l’aspect universel de certaines notions soulignées lors de cette discussion et dans cet article. Certes les gens en occident se préoccupent du canapé et de son confort. Mais en occident. Certes, notre société, narcissique, que j’ai à maintes reprises défini comme une société d’enfants gâtes, semble à la fois se « légumiser » mais aussi sortir du cycle infernal du statut de consommateur-sujet, à contester la pulsion vers le superflu. Mais ailleurs, et cet ailleurs est très vaste et englobe aussi la plus grande partie des populations des pays émergeant vit avec moins de cinq dollars par jour. Qu’au sein même des pays occidentaux, les révoltes, pour l’instant, ne font que mettre au diapason la contradiction existant entre le désir de posséder (comme tout le monde) et le manque de moyens pour le faire. En Grèce, la révolte de la génération des 700 (euros) n’aurait, hélas, pas eu lieu, ni ses slogans subversifs mettant en cause la notion même de la société de consommation, si l’espoir de gagner plus de posséder et de consommer existait. Parlons donc de notre société, assumant que les lumières sont notre histoire, que nos crises  -que les autres subissent de plein fouet-, sont nos crises. Que nous parlons de nous et pas du monde. En effet, plus de la moitié de l’humanité vit et avec le « syndrome du survivant » et la perte de ses repères éthiques et moraux, pour paraphraser Hannah Arendt est du au manque du nécessaire et non pas aux pulsion libidinales du tout et tout de suite. Que certes on s’agite partout mais pas pour les mêmes raisons. La question vivons nous désormais dans un monde post industriel ou hyper industriel s’arrête à nos frontières. Ailleurs on est toujours au comment survivrons-nous aujourd’hui.


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