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Commentaire de Guit’z

sur Alain Soral claque la porte du FN


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Guit'z Guit’z 4 février 2009 10:51

""Je ne suis pas aussi nationaliste que lui car si les dérives actuelles sont mauvaises, c’est une utopie de croire que l’on pourrait revenir à un "bon" nationalisme sans que cela tourne comme avant à la guerre."

Ton commentaire est somptueusement débile.

Apprends donc un peu d’histoire, tu comprendras que les guerres de l’époque contemporaine procèdent, non du nationalisme comme tu crois naïvement, mais des rivalités impériales.

En particulier, puisque c’est le cliché le plus vivace, prendre le 3ème Reich pour une forme de nationalisme relève de la méprise la plus totale. Le nazisme est un anti-nationalisme radical, fondé sur une conception raciale de l’Empire. L’empire racial nazi s’opposait à l’empire technocratique soviétique, qui s’opposait à l’empire marchand : et ce au détriment de tous les peuples, au double sens d’ethnos et de demos d’ailleurs...

Bouvines, Valmy... autant de proclamations nationales contre l’Empire. L’idée de nation, idée fondamentalement moderne, sous sa modalité française veux-je dire,
est universaliste par essence, car elle représente un "entre-deux", la plus vaste communauté humaine librement consentie dans l’histoire et permettant de dépasser l’esprit de clocher de la tribu et la brutalité expansionniste de l’empire. (L’Allemagne, son modèle repoussoir équivoque, ne s’est constituée en nation qu’autant qu’elle s’est érigée en empire - apprends que les deux guerres mondiales découlent essentiellement de ce clivage).

Aussi le "nationisme" conséquent (républicanisme, gaullisme, souverainisme...), est-il nécessairement internationaliste - tension vers une harmonie des parties au sein d’un tout auxquelles elles consentent par le bas : l’âge d’or de la diplomatie ne correspond-il pas à l’époque moderne, avec sa théorie du concert des nations ? - Tandis que la technostructure impériale, avec son élément humain et sa circonscription économico-administrative de base, la "tribu" culturo-ethnique, forment un substrat mondialiste par essence : elles désignent un "tout" abstrait, déterminé par sa seule dimension technocratique, lequel "tout" se plaque de force et par le haut sur les parties rarement consentantes.

En vérité, l’Empire c’est la guerre, la nation c’est la paix. Une évidence particulièrement vive aujourd’hui : à ton avis, pourquoi l’Empire capitaliste sans frontières culturelles (ni limites morales) a-t-il fait des Etats-nations sa cible fondamentale, à vrai dire fanatique ? Parce qu’un contrat social, c’est d’abord un pacte national (cf. la Révolution française). La nation, si peu que républicaine, est aujourd’hui le principal bouclier des peuples contre la violence impériale du Marché et de sa sous-culture Macdo. Et la haine des élites occidentales envers l’idée de nation n’a pas d’autre cause.

Allez, courage camarade : le monde moderne est devant toi !



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