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Commentaire de ddacoudre

sur La crise de l'anarchie néolibérale


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ddacoudre ddacoudre 11 février 2009 20:39

Un Mr Jean Luc Gréau avec un grand M. que j’ai eu l’occasion de croiser car durant trente cinq ans il a été au service du patronat Français puis du MEDEF, donc son libéralisme inspiré par l’école de Schumpeter et de Keynes, est entré dans la contestation de ce qu’il appelle « le prêt à non penser économique », pour en savoir un peu plus il faut lire son livre « la trahisons des économiste ».

 

En substance ce qu’il reproche aux économiste actuels, ce n’est pas de manquer de talents, ce que réclame Schumpeter, mais de rester collé à un modèle de prêt à non penser confectionné dans les milieux des marchés financiers, parmi les analystes et les économistes des banques.

C’est à dire en dehors d’eux, de leur capacité à réfléchir, il leur reproche le suivisme. Ainsi ces analystes et économistes imposent l’ensemble de leurs théories, comme modèle incontournable que suivent les autres, sans s’interroger s’il peut en être fait autrement, puisqu’elles rentrent dans le moule de ceux qui les rémunèrent ou les forment.

 

Ce fut ce tableau que donna notre président dans sa conférence. Il fut une époque où il fallait toujours relancer par la demande et l’investissement suivait, les trente glorieuses, et nous sommes  passés à une autre époque où c’est par l’investissement à la production que se relance la demande.

Ce dernier est donc la préférence du président.

 

La question est, puisque ni l’une ni l’autre n’ont apporté de solutions finies, est-il donc abscons de se demander s’il ne faudrait pas faire un peu des deux ?

 

C’est ce manque de capacité d’innovation intellectuelle que reproche Gréau aux analystes et économistes, alors qu’eux, c’est leur métier de trouver des systèmes de modélisations pour faire fonctionner les circuits économiques au bénéfice de la société.

 Nous les envoyons dans de grandes écoles pour cela, et au lieu de leur faire exploser le cerveau de connaissances, on leur colle un modèle dans la tête pour servir des intérêts spécifiques dont les théories économiques contre toutes évidences relèvent du dogme.

Il est plus sévère que ce que je dis.

Et entre parenthèse c’est ce que veut faire le président dans son programme de modernisation de l’enseignement, coller un modèle dans la tête des enseignés, au lieu de les ouvrir à la diversité.

 

C’est ainsi que devant cette crise les allemands ont fait des deux, et pour cause, quand l’on sait qu’en restant collé aux modèles de pensée unique qui sévit à Bruxelles, personne ne s’aventure à réaliser une modélisation autre, à part quelques prix Nobel, dont il dit, je l’en laisse juge, que de part leur complexité elles sont inapplicables.

 

Ainsi dans le patronat il y a une division idéologique, et il semblerait que ce soit le conformisme désuet néo libéral, dont nous mesurons ses lacunes aujourd’hui, qui soit la préférence soumise à notre président et accepté par lui, comme solution à la crise.

La confusion qu’il ne faut pas faire est de croire que parce qu’il intervient pour sauver les banques il est Keynésien, son intervention se veut néo libérale, c’est ce qui le distingue de nos principales références européenne que sont l’Angleterre et l’Allemagne sur le sujet.

 

Notre président en maintenant son cap se montre un jusqu’au « boutiste », même devant l’échec patent de ce néo libéralisme sur son déclin, dont l’école de la critique de Milton Friedman et celles conjugué des analystes et économistes des banques ont conduit à la dérive. Lui se le donne comme feuille de route pour nous sortir de la crise par les moyen où nous y sommes rentré, il y a quelque chose de fou en cela.

 

J’en conviens que face aux français qui sont quasiment « nul » en la matière, son discours fait, sur l’expression d’une bonne détermination, peu convaincre.

 

Dans les débats qui ont suivi je n’ai pas vu ce point soulevé, mais il l’a été d’une autre manière.

 

Le plus merveilleux fut quand il a expliqué que le prêt consenti aux banques allait rapporter 1,5 milliards qu’il redistribuerait en actions sociales. Une modélisation économique ne se vit pas par rapport à des actions sociales, aussi bonnes soient-elles, les actions sociales ne viennent compenser que l’insuffisance d’un modèle économique à redistribuer suffisamment la richesse produite pour que les citoyens d’un pays y trouvent leurs autonomies économiques, sans recourrir à la mendicité des riches.

 

L’action sociale n’est pas un moyen de se sortir de la crise, mais la conséquence, la vitrine, que le système économique ne fonctionne pas bien. Plus l’aide sociale est importante plus elle signe la déficience du système, soit en qualité ou qu’en quantité.

 

Les allocations familiales ne sont pas faite pour donner du pouvoir d’achat, que les citoyens dans le besoin est envie de faire feu de tout bois pour sortir de la misère c’est une chose, et donc le meilleur moyen est bien de leur augmenter leurs revenus, car tous n’ont pas d’enfants « à faire bruler » et certains perçoivent assez de revenus pour se passer d’allocation familiale.

 

Ce n’est pas par ce moyen que l’on fait une répartition équitable.

 

J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire son souci est de permettre aux entreprises d’entrer en compétition avec les entreprises internationales ou européennes qui réalisent leurs bénéfices à partir un rapport de main d’œuvre bon marché est une couverture sociale inférieure à la notre., C’est-à-dire une redistribution des richesses insuffisantes. C’est ainsi, pour ceux qui savent lire entre les mots, qu’il a dit que le différent sur un salaire français était de 1000 euros supérieur par salariés, et que réduire ce différent est une condition essentielle pour que ces entreprisses retournent s’installer chez nous.

 

Pour ce faire il envisage donc de supprimer la taxe professionnelle, (dont je ne vais pas discuter son fondement) pour alléger les charges sur salaire. L’idée paraît merveilleuse, sauf que les masses financières de cette taxe alimentent les budgets des départements, qui n’auront que le choix de réduire leurs dépenses engagées et à venir ou augmenter l’imposition locale.

Ainsi pour privilégier un hypothétique retour d’entreprises qui mettront en difficultés les pays qu’elles quitteront, comme elles y ont mis ceux d’où elles sont parties, se détériorera notre existence dans les départements, s’ils ne répercutent pas la perte financière, ou, en feront payer aux seuls citoyens la compensation financière.

 

Nous pouvons même envisager que ceux-ci mécontents, en tant que salariés, réclament à leurs entreprises une augmentation de salaire pour compenser ce relèvement d’impôts si on le leur impose dans les départements, ou accepter une dégradation d’autant de leur pouvoir d’achat qui réduira à néant son fumeux projet d’adoucir la crise pour les citoyens, et accentuera la pression de la charge sur la classe moyenne. De tous cela il va en résulter certainement une petite crise intérieure, car il ne fait peser l’effort collectif sur aucun système de répartition de richesse, puisqu’il diminue un peu plus celle revenant au travail.

il se comprend mieux pourquoi il ne veut pas relancer l’augmentation de salaire

 

C’est une manière comme une autre d’importer un peu plus de pauvreté tout en expliquant que l’on apporte une solution aux problèmes.  

 

J’aimerai que ces conseillés nous expliquent comment ils font pour ne pas retenir de l’évidence de ces vingt dernières année que la répartition de la richesse au bénéfice des entreprises nous a apporté l’endettement colossal qui a conduit aux subprimes, par une modélisation pensée par ces analystes et économistes bancaires attachés à une vision désuète du néo libéralisme qui ne peut plus répondre aux difficultés, puisqu’il lcrée.

 

Ce n’est pas un problème de tricheries, de malveillances, d’erreurs, d’opacités, c’est le système qui n’est plus adapté à la mondialisation ni par voie de conséquence à l’Europe. Je ne fais pas en l’espèce une critique politicienne d’un parti ou d’un président, mais d’une théorisation économique qui a vécu, comme l’a été le keynésianisme de la sortie de la guerre, basé sur la seule relance, d’une France en reconstruction par la demande, et dont le début des années 70 y a mis fin, parce qu’il n’avait pas su s’adapter à l’ouverture offerte par le développement technologique, alors que celui présent crève par sa capacité de surproduction qui développe la demande sans lui en donner des moyens autres que part l’endettement, source de richesse pour les préteurs.

 

Nous ne sommes donc pas dans un seul problème de moralité,  mais bien comme je l’ai déjà écrit vers la fin du néolibéralisme, même s’il ne faut pas qu’il tombe brutalement, car il n’y a rien pour s’y substituer pour l’instant, et ses partisans ont verrouillé la création de monnaie à leur avantage, ce qui rend tout autre modèle illégal. Alors, comme cela ne viendra pas de la pensée gelée des économistes et analystes patentés, cela viendra de la demande de la rue, sinon nous nous enliserons un peu plus.

 

Chacun comprend que notre agressivité innée soit redéfinie par ce que nous concevons comme asocial, que nous appelons la morale, dont la « théorisation » est d’essence « judéo chrétienne ».

 

Chacun sait que d’autre « théorisation » en sont nées, que nous appelons les religions du livre, et qui ont fini, indépendamment du fait de croire, de la foi, par devenir désuètes dans leur application textuelles dans les pays des lumières.

 

Et bien pour les théories économiques il en est de même, c’est pour cela que je fais ce parallèle.

 

Et si nous faisons entrer de la morale dans nos comportement sociaux, pourquoi nous l’interdirions nous dans les relations économiques par une perverse définition de l’offre et de la demande qui permet de dénier la partie la plus importante du libéralisme Lockéen.

 

« Les droits naturels sont ceux qui appartiennent à l’homme en raison de son existence : de cette nature sont tous les droits intellectuels ou droit de l’esprit, comme aussi tous les droits d’agir comme individu, pour sa propre satisfaction et pour son bonheur, en tant qu’il ne blesse pas les droits naturels d’autrui ».

 

Alors si cela nous grés, bien que ce soit le plus difficile à réaliser car il faut réguler son ego comme nous régulons nos comportements sociaux, nous en retrouvons le paradigme dans tous ceux qui ont pris conscience de devoir lutter contre l’exploitation de l’homme par l’homme, qui me semble particulièrement remise en question par ce système néo libéral qui meurt, pour ne s’être reposé que sur l’égoïsme individuel dont chacun est porteur, et non solidaire, en nous faisant croire que cela est la réussite de notre bonheur, alors qu’ils ne poursuivaient que le leur et dont notre aveuglement les a rendu maitre du monde.


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