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Commentaire de Le petit département éclairé

sur Ce que les néolibéraux réservent aux classes moyennes


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Le petit département éclairé 17 février 2009 20:27

Comme vous y allez. 
Ainsi qu’il est mentionné dans l’article, je tiens compte de de tous les prélèvements et de l’ensemble des prestations. 

Il est vrai que la France a une structure fiscale étonnante : peu d’impot direct (comme dans les pays du sud de l’europe) et un niveau de prestation élevé. Il en découle une tendance à la fiscalisation croissante de la protection sociale (par un prélèvement à la source comme la CSG) qui a d’ailleurs un impact progressif bien que faible.

La tendance au recul des classes moyennes dans la répartition du revenu disponible et en partie à des réformes successives de l’etat providence (par exemple la concentration des aides sur les plus pauvres avec la montée des minimas sociaux) , comme le montre de nombreux travaux. 
http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/la-classe-moyenne-en-france-parent-pauvre-de-la-redistribution-socio-fiscale_136053.html


Je ne mentionne aucun complot mais une certaine utilisation par les libéraux du malaise de ces français du milieu de la hiérarchie sociale. Ces français auraient tout à perdre au démantelement de l’Etat providence, même s’il les protège moins. De plus en plus constitués de salariés, ces groupes doivent la conservation de leur position à une forme de propriété sociale (école, santé, retraite..) que ne saurait leur procurer un modèle libéral (que sont devenues les classe moyennes aux Etats-Unis ?) La destabilisation de ces classes nourrit un climat propice à la démagogie ("on dépense trop pour les pauvres" etc...) et à la crispation ("touche pas à mes avantages acquis") qui rend la vie politique française particulièrement instable.

Il y aurait beaucoup à dire sur le taux de prélèvement obligatoire de 54% . L’utilisation politique de cette statistique dispense d’une analyse un peu plus complexe. Par exemple, si on enlève les fonds qui sont redirigés vers d’autres administrations publiques (ex : charges sociales des fonctionnaires versées à la securité sociale) on dégringole vite à 40%. D’autres corrections de ce genre conduisent à penser que la France a un taux de prélèvement plutôt dans la moyenne des pays de développement comparable. Je pourrais vousindiquer ce genre de travaux qui gagneraient à être connus. C’est la composition des prélèvements qu’il est plus pertinent de discuter me semble-t-il. 





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