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Commentaire de Kalki

sur L'illusion démocratique au service du capitalisme


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Kalki Kalki 19 février 2009 18:13
Je met ici quelques reflexions d’une amie.

"Néanmoins, je ne suis pas de ceux qui prédisent un désastre à l’échelle mondiale susceptible d’anéantir brutalement le système techno-industriel dans les toutes prochaines décennies. Le risque de survenue d’une telle catastrophe est réel et inquiétant mais personne ne peut dire si elle aura effectivement lieu. Mais même si nous échappons à cette catastrophe, une autre menace à laquelle il sera difficile d’échapper nous guette  : la perte de notre humanité. Le progrès technologique modifie non seulement l’environnement de l’être humain, son mode de vie et sa culture, mais encore l’être humain lui-même. L’homme est en grande partie le produit des conditions dans lesquelles il vit. A l’avenir, en supposant que le développement du système technologique se poursuive, les conditions de vie de l’homme seront si profondément perturbées par rapport aux conditions antérieures qu’elles transformeront inévitablement l’homme lui-même."
"Ne perdez pas de vue que, dans la mesure où la technologie continue de progresser, il n’y a aucune garantie que la démocratie représentative sera toujours la forme politique la mieux adaptée pour survivre et se propager. La démocratie pourrait être remplacée par un système politique plus performant. En fait, on pourrait même dire que c’est déjà le cas. Il n’est pas excessif de dire que, malgré le maintien d’apparences démocratiques telles que des élections globalement honnêtes, notre société est en réalité gouvernée par les élites qui contrôlent les médias et dirigent les partis politiques. Les élections ne sont guère plus que des luttes entre groupes rivaux de propagandistes et de conseillers en image."
"Les gauchistes sont inutiles en tant que révolutionnaires parce que la plupart d’entre eux ne veulent pas vraiment réduire à néant la forme existante de la société. La seule chose qui les intéresse est la satisfaction de leurs propres besoins psychologiques en défendant passionnément une « cause ». N’importe quelle cause fait l’affaire dans la mesure où elle n’est pas étiquetée de droite."
"Les intellectuels universitaires participent également à la réalisation de ce bon tour. Bien qu’ils aiment se présenter en penseurs libres et indépendants, les intellectuels constituent (à quelques exceptions près) le groupe le plus sursocialisé, le plus conformiste, le plus apprivoisé, le plus domestiqué, le plus choyé, le plus aliéné et le plus lâche de toute l’Amérique aujourd’hui. Par conséquent, leur tendance à la rébellion est particulièrement forte. Mais, du fait qu’ils sont incapables de pensée indépendante, ils sont inaptes à toute véritable rébellion. Ce ne sont que des pigeons manipulés par le Système pour réaliser son tour ; leur rôle se borne à agacer les gens tout en savourant l’illusion de se rebeller sans même avoir à contester les valeurs fondamentales du Système."
Théodore Kaczynski alias Unabomber

Cela s’étend à toutes les grèves et manifestations d’aujourd’hui, aussi bien au niveau universitaire que de la part de travailleurs -ce sont des mouvements de protestations faits pour combler le besoin de se rebeller (autosatisfaction), l’expression du besoin de crier contre un système dénaturé qui les étouffent par le moyen de faux prétextes et de visées hypocrites (voir au delà du problème ciblé : le malaise ’réel’)- mais sans vraie volonté de changer les choses, car ils se trouvent dépendants et esclaves du monde auxquels il se sont (on les a ?) intégrés. Or, il n’y a pas de changement net sans certains sacrifices : celui de l’action réelle, concrète, du bouleversement. Le système n’évoluera pas tout seul et encore moins par le biais des politiques qui font leur boulot (une partie de leur boulot étant de garder le système -et leurs places- fonctionnel). Qu’on le veuille ou non, en démocratie représentative, c’est toujours une élite qui gouverne (sans compter que Sarkozy, les politiques en général, ont poussés ses dernières années leur rôle au delà de la simple ’représentation’, ils n’écoutent plus la voix du peuple mais s’autoproclament Élus portés au poste pour mettre au monde leur Vision du ’bien commun’).

Il arrivera un jour où toutes ses fausses agitations ne suffiront plus, où les ’marginaux’ (conscients du système) gagneront assez de force et assez de poids parmi la masse pour tout mettre à plat et repenser un ’nouveau’ mode de vie -espérons-le plus humain, plus logique, plus strictement démocratique. Espérons aussi que nous serons capables d’admettre nos erreurs pour ne pas les commettre à nouveau.

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