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Commentaire de Alain Michel Robert

sur Les femmes et les enfants d'abord


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Alain Michel Robert Alain Michel Robert 4 mars 2009 16:08

Bon jour John,

"Soit les gens au pouvoir à Washington et la communauté financière sont totalement stupides, soit ils utilisent cette occasion pour redistribuer au secteur financier la richesse des contribuables, des actionnaires et des fonds de pension".

Il y a peut-être une troisième possibilité : c’est que tout ce beau monde soit, depuis les années Regan, au moins, simplement aveuglé par son idéologie.
Ce qui frappe le plus lorsqu’on discute avec des schizophrènes pathologiques (lorsqu’ils sont dans leur phase lucide), c’est leur grande intelligence et leur fantastique puissance logique... à tel point, qu’au bout d’un moment, on finit par se demander si ce n’est pas nous-même qui sommes fous.
Ils se sont bâti tout un monde, parfaitement structuré, sans aucune faille logique et affective... mais sur des bases qui, elles, sont complètement fausses. Il faut donc continuellement retourner à la genèse de leur construction mentale pervertie (dans le sens psychiatrique du terme) pour les comprendre et garder la distance thérapeutique nécessaire à tout acte de soin.

Pour l’idéologie, c’est un peu la même chose... sauf qu’elle n’est pas, elle, pathologique... tout du moins jusqu’à un certain point. Les “gens du pouvoir actuel” ne sont peut-être ni totalement stupides ni complètement des banksters (ou alors en minorité), mais simplement, dans leur immense majorité des personnages à la structure psychologique rigide et enfermée.
Qu’ils veuillent faire le monde à leur image -c’est à dire une prison- ne serait pas, alors, le fruit d’un complot planifié de longue date, mais la simple extension naturelle de leur fantasme dans le monde réel. Il semblerait bien que le monde soit tenu dans et par la main invisible non pas du marché, mais d’une terrible secte : la secte des néo-cons-libéraux incapables de remettre en question leurs représentations figées d’un monde qui, lui, est en évolution constante.
C’est Krishnamurti qui disait : “La vérité, c’est de savoir s’adapter à ce qui est... et ce qui est change constamment.” Je ne sais pas si c’est tout à fait vrai, mais en tout cas ça à le mérite de mettre le "mouvement" (dans les sens psychologique du terme) au centre de la vérité.

Les idéologues du libéralisme sauvage m‘ont toujours fait penser aux communistes dans les années 70 : enfermés dans leur idéologie binaire.
A partir de là, effectivement, comme vous le décrivez souvent dans vos autres articles, on assiste à une montée en puissance d’une “folie” qui construit en permanence un étage supplémentaire pour tenter de contrecarrer le fragile équilibre de l’étage du dessous, lui même déjà fragilisé par son autre étage du dessous : la tour de Babel version psy. Et cette “folie” est destructrice. Destructrice de liens sociaux, de liberté, de ternarité dans les rapports humains, de santé, de biodiversité, d’intelligence du réel... pour nous amener, comme toutes les folies, à la guerre.

On ne marche pas à l’extérieur de nous... on marche en nous-même.


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