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Commentaire de andré

sur Parcours de vie : Xavier Fortin ou le choix radical de la marginalité


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andré 24 mars 2009 20:44

Le chien qui danse, je me pose la même question que vous quant à la privation de liberté. Je viens de réécouter pour la troisième fois l’entrevue des fils Fortin. Ils disent bien que leur père leur a transmis la liberté de penser. En aucun moment, ils ne parlent de contrainte. Ces deux jeunes hommes n’ont pas subit de lavage de cerveau. Ils sont d’un naturel. Ils n’ont pas fait l’ENAP. Et cela parait. On les sent incapable de la moindre magouille. Ils ont appris l’essentiel. Ils ont développé l’être plutot que le paraitre. Ils ne semblent pas paniqués de ne pas être moutonniers. Ils ne se font pas une gloriole de leur mode de vie. Ils ne dénigrent personnes. Ils sont simples et sains.

Xavier Fortin leur a enseigné quatre heures par jour le programme de l’éduction nationale. Ce n’est pas rien. Combien de parents entre le métro-boulot-dodo ne trouvent pas le temps d’aider leur enfants une heure par jour dans leurs devoirs ou leurs leçons ? Combien de parents considèrent les devoirs et les leçons de leurs enfants comme une corvée ?

Xavier Fortin est du genre à chasser les voleurs du temple. Un autre radical l’a fait avant lui. Celui-là, on l’a crucifié dans son temps. Aujourd’hui, on n’a que des bons mots pour son geste.

La devise de la France est Liberté, Égalité, Fraternité. Les fils Fortin, en ce qui a trait à la liberté, me semblent aujourd’hui fort bien outillés pour faire des choix qui respectent leurs valeurs sans écraser les valeurs des autres. Au niveau de l’égalité, ils ne grimpent pas sur les épaules des autres pour jouir de ce qui à leurs yeux semble être une vie sensée. Pour ce qui est de la fraternité, faites comme moi, retournez visionner le reportage. Les frères Fortin, c’est l’image de la fraternité telle qu’on la rêve.

On dit que pour prouver qu’un bâton est croche, il n’y a rien comme en placer un droit à côté. Les frères Fortin me semblent droits comme des i. Cela ébranle peut-être certaines certitudes.

Je comprends les souffrances de Catherine Martin. Ce qu’elle a vécu est horrible. Je me réjouis toutefois qu’elle retrouve en ses fils adultes deux hommes bien outillés pour l’aimer et essayer de compenser un peu pour les onze années déchirantes qu’elle vient de vivre.  


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