• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Wlad

sur La vérité sort de la bouche des Anglais !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Wlad Wlad 26 mars 2009 11:06

Vous n’auriez probablement aucune difficulté à mettre au point une expérience qui prouve que l’espéranto ne fonctionne pas, et ne pourra jamais fonctionner

Si c’était mon point de vue, sans doute. En l’occurence je ne partage pas cette opinion, je ne vois donc pas pourquoi j’irais me casser le cul à faire ça.

que son introduction comme deuxième langue serait un échec total

Ca dépendrait du milieu : dans leur grande majorité, les gens continueraient à mettre leurs enfants à l’anglais, parce que c’est la langue mondiale à l’heure actuelle. Toutefois, de la même façon que les Alsaco-lorrains apprennent parfois l’allemand en LV2 pour des raisons de partenariat économique fort, certains pourraient être tentés par l’e-o, par exemple ceux qui envisagent de passer leur vie en Amérique du Sud, ou la bipolarité espagnol-portugais pourrait ainsi être contournée. Evidemment, on retombe là sur le problème du "à 8 ans, on ne sait pas ce qu’on fera plus tard", qui pousse les gens vers l’anglais, qui a l’avantage d’être parlé partout.

que les personnes parlant espéranto ne se comprennent pas

Ca c’est complètement faux, j’imagine mal quelle expérience pourrait le prouver !

Cela ne m’empêche pas de reconnaître les mérites de l’espéranto qui reste incontestablement le meilleur candidat..

Non.


Autre chose : Tu reviens sur ce mythe de l’e-o "trop facile à apprendre, en 50 heures tu parles trop bien !" : l’e-o est normalisé, c’est une langue mathématique. Il est clair, en effet, que n’ayant pas à s’embarrasser d’expressions, formules, etc., la compréhension d’un texte en e-o est plus aisée qu’en anglais. Pourtant, cela ne règle en rien le fait qu’apprendre une langue consiste surtout à en apprendre le vocabulaire, et là, que ce soit en anglais, en e-o, ou en ouzbek, apprendre 200 mots, c’est apprendre 200 mots.

Par ailleurs, quid de la beauté de la langue, de son histoire, de sa culture, etc ? Si c’est pour apprendre le strict nécessaire pour communiquer platement, sans effort de style, alors je ne vois pas en quoi l’e-o, qui contient je le rappelle des déclinaisons, serait plus rapide à intégrer que l’anglais. Si c’est pour demander un verre de lait, on peut s’épargner l’apprentissage du "May I have a glass of milk ?" et se contenter d’un "I want a glass of milk".

En outre, les expériences dont tu parles (j’ai déjà lu leur liste il y a quelques temps) concluent un peu hâtivement que l’e-o est la langue des dieux parce qu’en N heures, les élèves ont un taux de compréhension élevé. OK, mais qu’en est-il de la création ? On a déjà soulevé le problème de la flexibilité de l’e-o : qui, quelle expérience, nous dit qu’en N heures, les élèves ne disent pas "urbo" ou "villo" à la place de "cito" ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès