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Commentaire de frédéric lyon

sur Le téléphone sonne... faux


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frédéric lyon 3 août 2009 18:00

Je suis toujours assez stupéfait de lire ou d’entendre les prétendus explications économiques (de type marxien) à la guerre qui se livre actuellement contre le monde musulman.


Une guerre que personne ne veut reconnaitre et encore moins nommer, car on préfère la mener sans le dire, pour pouvoir la mener tranquille sans alarmer personne. 

Pourtant il est assez clair qu’on peut globaliser tous ces conflits épars qui se livrent en même temps, de la Palestine, à la Tchétchénie, en passant par l’Irak, l’Afghanistan, la Somalie, les Philippines, le Cachemire ou le Xinjiang. 

Tous ces conflits ont d’ailleurs le même carburant : la rente pétrolière et la même cause : la réaction de l’Islam à l’irruption de la modernité, qui remet en cause sa domination sans partage dans les sociétés traditionnelles qu’il a colonisé depuis le huitième siècle.

On sait aussi que ces conflits s’éteindront d’eux-mêmes, faute de carburant, lorsque la rente pétrolière sera épuisée, c’est à dire dans vingt ou trente ans, ce qui est peu à l’échelle des temps historiques. 

Par ailleurs on sait aussi que les pays d’Islam sont des ennemis très faibles et qu’on peut donc mener une guerre offensive de façon assez discrète avec des pertes presque nulles qui ne risquent guère d’alarmer l’opinion publique (au grand dam de tous nos amis du Maghreb) et ne pas se contenter d’une stratégie de « confinment », similaire à celle que l’on avait mis au point pour lutter contre le monde communiste.

Celà étant dit, il faut tordre le coup aux thèses qui voudraient que le monde civilisé interviennent au Moyen-Orient à cause du pétrole, ce qui est assez facile :

Les pays consommateurs SE FICHENT COMPLETEMENT de savoir qui est au pouvoir dans les pays producteurs. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on a supporté des gens comme Saddam Hussein pendant très longtemps. C’est aussi la raison pour laquelle on supportera très bien Chavez au Venezuela, ou même les Emirs du Gofle Persique.

Si Saddam n’avait pas envahi le Koweit, afin d’agrandir son gâteau qui était pourtant déjà assez grand, il aurait pu continuer à massacrer tranquillement les kurdes et les chiites et il serait encore au pouvoir aujourd’hui.

Disons tout net qu’aucun régime d’aucun pays producteurs n’est susceptible de passer le moindre examen démocratique et que, de notre point de vue, ils méritent tous, sans aucune exception, d’être flanqué à la poubelle.

Seulement on ne le fait pas, en tous cas on ne le fait pas d’habitude, pour une bonne raison : 

Il nous importe peu de savoir qui tient le robinet du pétrole dans sa main, en Arabie Saoudite ou en Iran, et encore moins de savoir qui mettra les commissions sur son compte en Suisse, car de toute les façons ce pétrole DEVRA être vendu sur le marché mondial où les acheteurs sont toujours les mêmes quels que soient les vendeurs. 

Ce sont les quelques cinquante raffineurs, ou traders, qui maitrisent toute la demande SOLVABLE.

Dans ces conditions pourquoi s’emmerder à faire la guerre, puisqu’il suffira de se présenter avec son carnet de chèques à celui qui aura trucidé tous ses concurrents dans les pays producteurs, pour s’emparer du pouvoir et faire une immense fortune ?

En fait c’est bien à l’intérieur des pays producteurs que se livrent les seules guerres que provoque la richesse pétrolière ! 

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