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Commentaire de Internaute

sur Tempête sur les terres rares : l'économie verte en danger


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Internaute Internaute 7 septembre 2009 18:13

Il est étonnant que vous ne parliez pas du cérium alors que c’est le principal marché des terres rares. La pression chinoise s’exerce depuis longtemps. Voici in-extenso un article de Elsa Benbaron (j’ai perdu le nom de l’éditeur) de novembre 2007 et qui montre bien la taille des enjeux.

Vous ne citez pas non plus les réserves australiennes de terres rares au Mont Weld. D’aprés Lynas elles sont parmis les plus importantes au monde. Il est significatif que la Chine soit entrain de prendre une participation à 51% dans Lynas pour mettre la main sur le Mt. Weld.

Pendant ce temps, nos politiciens à la con nous mettent toujours dans l’embarras, par exemple en détruisant nos industries ou en forçant le transfert technologique comme l’a fait Giscard d’Estaing. Est-ce qu’un jour les membres de nos bureaux politiques cesseront de défendre des « valeurs universelles » et s’occuperont un peu de l’intérêt du peuple français ?

Tout sur les terres rares et leur marché.
http://www.lynascorp.com

Risque de pénurie de pots catalytiques
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Elsa Bembaron
29/11/2007
Les quotas de cérium imposés par la Chine empoisonnent les constructeurs.

Les automobilistes utilisent sans le savoir du cérium. Quarante grammes par voiture. Quarante petits grammes sans lesquels le pot catalytique –il réduit les émissions nocives des moteurs à essence– ne fonctionne plus. Or ce minerai est produit à 95 % par la Chine qui détient 40 % des réserves mondiales. Après avoir préempté le marché via une politique de prix très agressive (le cérium ne vaut plus que 5 à 10 dollars le kilo contre 20 à 40 il y a vingt ans), la Chine a instauré des quotas drastiques à l’exportation depuis 2002. « Nous sommes exposés à un risque d’approvisionnement concernant le cérium », reconnaît sobrement le service achat de Renault.

« La réglementation chinoise sur les exportations est changeante et imprévisible De fait, il y a aujourd’hui une pénurie dans certains secteurs », se plaint Olivier Touret, directeur catalyse chez Rhodia. Le groupe de chimie a en effet été contraint de procéder à des arbitrages sur ses exportations chinoises. « Nous avons un partenariat très fort avec PSA Peugeot Citroën et nous leur donnons la priorité pour le cérium », précise Olivier Touret. Ce choix a impliqué le sacrifice de certaines activités. Rhodia a ainsi cessé de servir en cérium ses clients verriers pour privilégier l’automobile. Et le groupe, qui exporte chaque année plusieurs milliers de tonnes de cérium pour l’industrie du polissage dispose d’une marge de manœuvre suffisante pour protéger PSA.

Diversifier les ressources
Mais le chimiste n’entend pas en rester là. Le groupe français, comme d’autres, redéveloppe d’autres sources d’approvisionnement de cérium. Mais, comme toujours dans le secteur minier, la mise en œuvre est longue, de deux à cinq ans. Rhodia ne pourra pas compter sur le cérium australien, qu’il exploitera en partenariat avec le groupe minier local Lynas, avant 2009.

D’ici là, il lui faut jongler avec la complexité du système de quotas imposé par le gouvernement de Pékin. Le but, non avoué, des autorités chinoises semble être d’obtenir davantage d’investissements industriels afin d’exporter non plus de la matière première mais un produit transformé à plus forte valeur ajoutée. Ce qui signifierait pour ses clients une perte de savoir-faire à terme et une plus grande dépendance à l’égard de la Chine, avec tout ce que cela comporte en terme de risques.


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