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Commentaire de Hume

sur Une apologie de l'expérimentation animale


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Hume (---.---.205.1) 16 novembre 2006 18:19

« Rendre un animal accro à la nicotine, au cannabis, à la cocaïne, à l’alcool ou à la nourriture, le sevrer brutalement puis l’exposer à des stimulis pour provoquer sa rechute, ça ne relève pas de la vivisection : on ne coupe pas dans l’animal vivant so...le terme est inapproprié. Mais par contre, lorsqu’un traitement semblable est infligé à des humains, il me semble bien qu’on le qualifie de torture. J’ai vu que vous n’appréciez pas le terme non plus. Mais est-il faux ? Vous le refusez car, pour vous, tortionnaire signifie »qui est cruel pour être cruel« , mais la torture a été, et est encore hélas utilisée aussi, dans certains contextes, pour obtenir des informations susceptibles de sauver des vies...(un genre de mal nécessaire...) »

Je n’ai jamais essaye d’eviter de parler de la souffrance animale en laboratoire mais juste essayer de clarifier en refusant justement les arguments sur la vivisection et mettant en avant justement ceux comme l’etude de la dependance aux drogues. Quand au mot torture et a votre analogie avec l’homme, nous pouvons aller tres loin. Je ne vais tout simplement pas employer ce mot si je ne me considere pas comme un tortionnaire. Libre a vous de le penser et de me deranger sur ma position en entrainant un interessant debat sur l’ethique.

« Bref, les scientifiques ne font pas que vivisecter les animaux dans les laboratoires, soit. Ils ne se voient pas comme des tortionnaires non plus. Et si on les écoute, c’est à peine s’ils »expérimentent sur« les animaux, non : ils travaillent »avec« eux !!! »

L’idee de l’article etait justement d’eviter ce genre de faux-semblants.

« Quant à la douleur, à l’anxiété, aux troubles et aux divers dommages provoqués par les expériences ou les manipulations de toutes sortes, cela devient des »contraintes légères, moyennes ou sévères« . Euphémismes, expressions désincarnées, qui insensibilisent ceux qui travaillent dans les laboratoires et rendent anodines pour le public les expériences qu’ils pratiquent ! »

Avant de parler d’insensibilite ou d’insensibilisation du chercheur, venez travailler dans un lanoratoire et vous serez ce que cela fait d’euthanasier des animaux. Je deteste faire cela et je le detesterai toujours, surtout qu’en tant que comportementaliste j’ai beaucoup d’interaction avec mes animaux. Simplement, je sais pourquoi je le fais, j’ai fait un choix et j’assume.

« (pour en finir avec le choix des termes, je me permets de vous faire remarquer que les animaux que l’on mène à l’abattoir n’y sont pas »euthanasiés« comme vous l’avez écrit en répondant à un commentaire) »

Ben si la plus part du temps le mot convient, pour ca il suffit de regarder la definition d’euthanasie.

« C’est sûr qu’on ne peut pas accuser les scientifiques d’abuser du pathos, du moins tant qu’il s’agit d’animaux. (parce que les déclarations sur les dangers gravissimes que certains activistes, en harcelant les labos feraient courir à des humains malades - et tout particulièrement aux enfants - ne manquent pas.) »

And so what ?? Est-ce que vous les activistes vous ne faites pas exactement l’inverse ?

"L’image du singe et du chat portant une canule au-nom-odieux. Telle image est plus frappante pour les gens peu disponibles ou assez peu disposés à se pencher sur le sort des animaux exploités. Une autre photo représentant une expérience plus douloureuse, plus éprouvante, aura moins d’effet, soit parce que « ça ne s’y voit pas », soit parce que l’animal qui les subit est un rongeur et pas un chat , ni un primate, alors... ! Si l’image de l’animal qui porte une canule n’est pas représentatif de l’ensemble des animaux détenus dans les laboratoires, elle est symbolique de l’animal-objet, de l’animal nié en tant qu’individu sensible. C’est peut-être pourquoi elle est souvent utilisée."

Bravo l’honnete... venez critiquer les scientifiques apres...

"Débat ?

Vous aimeriez qu’il soit possible de débattre entre défenseurs des droits des animaux (si tant est qu’ils soient modérés et qu’il aient des arguments concrets à développer) et scientifiques, sur la fiabilité de l’expérimentation animale ? Pour faire avancer les choses... !

Mais dans quel but ? Pour faire avancer quoi ? La fiabilité de l’expérimentation animale est peut-être une question passionnante pour les scientifiques, mais elle est sans rapport avec la question de la non-légitimité de l’expérimentation animale, pour les personnes qui considèrent que les intérêts humains ne priment pas sur les intérêts des animaux. Les militants ne luttent pas pour une expérimentation animale fiable, mais pour l’abolition de cette expérimentation. Quand bien même cette abolition ne serait pas dans l’intérêt des humains"

Ce commentaire a le merite d’etre clair mais n’est pas representatif de toutes les personnes defendant l’interet des animaux. Et si vous avez suivi les posts, ce qui me semble le cas, les discussions ont porte en partie sur la legimite ou non de pouvoir utiliser les animaux (qui plus est un vaste regne). Que faire si on ne peut pas discuter ? Vous preferez ou prefereriez la voie de moyens plutot antidemocratiques pour imposer votre conception de la vie ?

Moi, ma position actuelle est que ce qui est inhumain, ce n’est pas l’utilisation dea animaux mais la souffrance animale. Ca ne m’empeche pas de respecter vos idees et de penser que j’ai peut-etre tort. Pourquoi pas un grand debat citoyen sur la question ?


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