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Commentaire de Claude Courouve

sur Cohn Bendit mal à l'aise, nous aussi...


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Senatus populusque (Courouve) Claude Courouve 1er octobre 2009 15:04

 L’étude des sociétés primitives, que les pédophiles militants et leurs alliés invoquent régulièrement, montre que l’initiation sexuelle des jeunes gens peut parfois être admise pendant, ou très peu avant, la puberté, mais jamais aux âges mentionnés par Tony Duvert dans L’Enfant au masculin, page 21 : « à six ans, le fruit me paraît mûr : c’est un homme et il n’y manque rien. Ce devrait être l’âge de la majorité civile », ou par le mouvement pédophile anglais Paedophile Information Exchange (PIE — un pie est un pâté en croute, symbole de l’enfant – objet de consommation, et souvent de consommation collective, en réseau) qui demandait un âge limite de quatre ans. Il en résulta rapidement la fin du soutien que le mouvement Campaign for Homosexual Equality avait commencé à accorder aux pédophiles. 

  Dans Rose bonbon, Dorothée n’a que sept ans, même si elle en paraît neuf (chapitre 1). Quel que soit le comportement social envisagé, il pourra assez souvent se trouver des sociétés qui l’acceptent : mains coupées pour les voleurs, peine de mort, excision et circoncision, polygamie, lapidation de la femme adultère, castration, etc., et donc pédophilie aussi. 

  Cependant, chaque société, et surtout une société évoluée comme la nôtre, est responsable selon ses propres critères juridiques, philosohiques et scientifiques, des interdits qu’elle s’impose et des libertés qu’elle s’accorde ; c’est à elle, et pour elle-même, de décider, en toute indépendance, sans s’en laisser imposer parce qu’on pourrait appeler « l’argument ethnologique ». Cet argument est exposé, mais de façon pas très convaincante, plutôt avec dérision, dans Rose bonbon  : 

  «  Ensuite il m’a parlé des Grecs. Il m’a expliqué que les vieux initiaient les jeunes. Même chose dans les pays arabes. Et ailleurs encore. Grecs, Arabes, en Chine aussi, et en Papouasie, et ailleurs et ailleurs. Tout le monde ne peut pas se tromper.  » (chapitre 4) 

  Sexualité n’est pas synonyme d’amour, faut-il rappeler cette évidence ? S’il est vrai que le sexe a une composante amoureuse, il possède aussi une composante égoïste (la « loi » du désir, la consommation) et même une composante agressive. C’est pourquoi l’argument de Renaud Camus, ou plutôt le sophisme, qui considèrait la sexualité comme en soi non répréhensible (L’Infini, article cité), n’est pas fondé. En soi, la sexualité, comme Ésope le disait de la parole, n’est ni bonne ni mauvaise, ni répréhensible ni licite, mais indifférente moralement. Donner droit de cité à l’érotisme enfant/adulte exposerait, on l’a dit, l’enfant à des relations sado-maso, au proxénétisme, aux I.S.T. et au sida. Or la protection de la santé des enfants est désormais un principe constitutionnel qui ne devrait laisser personne indifférent.

 - Selon certains pédophiles, les enfants seraient parfaitement capables de gérer une relation sexuelle, d’y consentir ou de la refuser. En revanche, devant les policiers et les magistrats, ils diraient n’importe quoi. Le professeur de philosophie René Schérer s’est vanté devant moi d’avoir « retourné » le témoignage – pourtant véridique selon R. S. lui-même – d’un enfant lors d’une confrontation .... Ce qui prend évidemment un relief particulier après l’affaire d’Outreau (Outreau 1) et l’évocation d’un mythe de la pédophilie. 


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