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Commentaire de Crazy Horse

sur Les enfants face aux dérives sectaires


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Fabien 09 Crazy Horse 4 novembre 2009 16:56

Le rapport Miviludes dénonce aussi bien des gens qui comme moi s’interroge sur le « sens » sans pour autant être prosélyte (peut être que je devrais m’y mettre, ça rapporte il paraît...), que des gens qui exploitent le filon bien connu du new-age et effectue sur leur victimes un lavage de cerveau qui n’a rien à envier à celui que pratiquent les grands médias.

En fait, c’est une tactique connue depuis des lustres : exemple :

Mettez sur le même plan un gourou qui abuse charnellement et financièrement ses adeptes, et quelqu’un qui vit dans une ruine et essaie humblement avec deux-trois copains d’acquérir un maximum d’autonomie énergétique et alimentaire, et vous avez de bonnes chances que votre lecteur fasse l’association suivante :

grand gourou qui extorque les biens de ses victimes = babs qui élève des chèvres et s’éclaire à la bougie.

Mais passons sur les véritables desseins de la commission mivilude.

Je ne nie pas qu’il y ait des dérives sectaires : j’y ai été confronté personnellement étant plus jeune, lorsque j’étais en quête d’un « maître », avant de le trouver en l’esprit. Je ne suis jamais tombé dans le panneau. Je sais néanmoins que tout le monde n’en réchappe pas...

Mais il y a d’autres pièges qui me paraissent plus dangereux et plus difficiles à éviter que les dérives sectaires. Il s’agit des filets tendus par l’égrégore du marché et de ses lois, de la fosse à pieux du matérialisme triomphant, du gouffre béant des certitudes, des méandres du bavardage mental...

Si vos enfants vont mal, c’est parce que l’humanité est souffrante, que la société se crispe, que la civilisation vacille, que le monde est méconnaissable, que la Terre se transforme peu à peu en désert, tout comme nos âmes sucées jusqu’à la moelle par les gourous du nouveau capitalisme...

Je ne suis pas sûr que psychologues et psychiatre peuvent y faire quelque chose, en tout cas pas ceux que j’ai côtoyer pendant plusieurs années à la faculté. La science, pour le moment, ne peut pas trouver de remède au mal qui ronge les êtres en prise à une profonde misère spirituelle et morale, puisqu’elle-même est brimée par le carcan d’une vision matérialiste et mécanique, extrêmement réductrice de certaines réalité subtiles du et souvent impalpables du corps-esprit.

Il faudra plus qu’un psychologue et bien plus que des discours pour sortir de la profonde léthargie et de l’inqualifiable lâcheté dans laquelle se complaisent nos égos soigneusement divertis par une bouffonnerie télévisuelle perpétuelle.

Les chevalier du sens sont une espèce rare, et leur règne tarde à venir...


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