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Commentaire de René Job

sur Une brève histoire de l'avenir de Jacques Attali


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René Job (---.---.131.23) 22 novembre 2006 11:57

Monsieur Joël de Rosnay,

contrairement à vous, Monsieur Jacques Attali est un « faiseur ».

Il parle des français qui ne sont pas à la hauteur. Ils se présentent comme un excellent analyste et un visionnaire.

Ce Monsieur oublie qu’il a servi Le Président François Mitterrand à L’ELysée pendant une décennie en qualité d’Eminence Grise.

Il a donc eu l’opportunité d’influencer grandement le cours de l’histoire des « français » et de l’humanité - étant donné la relative importance de notre pays dans les affaires mondiales.

Je sais aussi que la tradition « intellectuelle » veut que celui qui s’est trompé à de nombreuses reprises soit tout excuser du moment qu’il fait mine de le reconnaître.

Monsieur Attali prépare son retour comme Eminence Grise de l’Elysée en poussant son pion : Ségolène Royal.

Je crois que les « français » qui ne sont pas à la hauteur des enjeux que seul ce « grand visionnaire » sait percevoir vont lui faire comprendre à travers son « pion » qu’ils comprennent très bien où il veut en venir.

Il serait préférable que ce Monsieur ait le courage de se présenter à la Présidence directement. Il aime le pouvoir ? Alors qu’il le demande explicitement sans essayer de convertir indirectement les esprits à sa cause.

Nous l’écouterons du point de vue exact où en réalité il se place lui-même. A sa manière, il me fait penser à une sorte de « Kissinger ».

Je rappelle qu’il est un des grands architectes du « bordel » général dans lequel nous vivons à l’heure actuelle. Alors maintenant que Monsieur G. Sorros a décidé d’intervenir dans le débat « mondial » afin de calmer les esprits et de préciser le rôle d’un Etat dans l’économie, et que le modèle dont il parle n’est pas un modèle néo-libéral pur et dur, on peut comprendre que certains s’autorisent à prendre la parole alors qu’ils ont eu l’opportunité de servir l’intérêt général là où la plupart des gens ne l’auront jamais. État de fait qui rend ce discours plutôt comique.

Cette semaine voici la définition que j’ai entendu de notre « démocratie » : « notre démocratie est une dictature arrangée ». Paroles d’une jeune femme de 22 ans n’ayant qu’un BEP en poche. Description intéressante. Il est vrai que nos dirigeants sont si peu représentatifs et si peu élus...qu’à la longue tout autre discours paraît aujourd’hui surréaliste.

« L’hyper-démocratie » ? Allez, soyons modestes pour une fois : une vraie démocratie me conviendrait déjà.

Et puis je ne crois pas que les autres civilisations aient vraiment envie de faire quoique ce soit avec nous...en ce moment. Elles chercheront à nous humilier, progressivement, en retour de ce que notre incapacité systématique à être à la hauteur de nos idéaux a été.

On n’obtient pas facilement un emploi en France si on est : handicapé ou pas « beau » ou pauvre ou fil/fille de l’immigration (africaine ou asiatique, notamment) ou pas bien « éduqué »...

Ce que j’entends autour de moi, ce sont des gens lucides qui ont des parcours sociaux divers et qui comprennent très bien qu’ils sont toisés par des cénacles de personnalités qui s’auto-intitulent « penseurs ».

On ne lira plus Jacques Attali dans un siècle mais je crois qu’on lira encore un ouvrage concernant un village planétaire.

Enfin je reprendrai ce passage :

"Les Français devraient tirer, dès maintenant, les conclusions de cette histoire de l’avenir, de ses ressorts, de ses menaces et de ses potentialités. Ils devraient en déduire que, plus le temps passe, moins la politique aura les moyens d’influer sur le réel, et qu’il est encore possible, pendant quelques années, d’éviter le désastre, de tirer notre épingle du jeu par la mise en œuvre d’un programme d’urgence néces­saire, quelle que soit la majorité politique à venir.

Je n’entends pas détailler ici l’ensemble des réformes qui s’imposent. Ce sera le rôle des candi­dats aux prochaines élections présidentielles et légis­latives. J’entends seulement donner les principes qui devraient tous les guider. Ces réformes tournent autour de deux idées : rendre à l’avenir ce qu’on lui a pris ; permettre au pays de tirer le meilleur de l’avenir.

Permettre au pays de tirer le meilleur de l’avenir"

Avec Ségolène Royal dont il est l’obscur conseiller. On peut y voir entre les lignes le discours de la peur et du remède « l’ordre juste » ou « la dictature déguisée ».

Je crois que tous ces gens sont déphasés. Leur campagne sera basée sur l’usage des théories de l’information. Et pour en avoir des correctes, ils vont demander aux français ce qu’ils pensent. Je crois que la première chose que moi, je pense, petit français, pas à la hauteur des enjeux, c’est : merci de rentrer chez vous et de nous laisser enfin tranquille.

Ce que vous dites est intéressant. Mais étant donné le poids de vos responsabilités dans notre situation présente, il serait bon de vous contentez d’une carrière d’universitaire.

L’Histoire en ce qui concerne l’humanité prendra fin avec la fin de toute conscience humaine. C’est-à-dire, le jour où il n’y aura plus aucun membre de notre espèce vivant dans l’univers.

Soit nous aurons disparu de notre seul fait par la violence généralisée, soit nous aurons disparu par le fait de notre activité pacifique mais irréfléchie ce qui ne manquera pas d’induire des réactions physicochimiques à grande échelle qui nous balayeront, soit nous serons balayés par la nature sans véritable intervention de notre part à une échelle encore plus importante.

Dans l’entre-deux, il faut vivre le plus heureux possible.

En pensant, chaque jour, à une formule ancienne : « n’oublie pas que tu n’es qu’un mortel ».

La technosphère ne peut que retarder ou différer l’échéance.

Apprenons à vivre.

Je ne voterai pas « Royal ». Une petite blanche de plus dont l’universalisme et la grandeur sont d’une évidence frappante. Je dirai qu’au moins François Mitterrand avait la capacité du comédien. Hillary Clinton ferait mieux l’affaire dans le rôle, j’y croirais. Mauvais casting.

EN CONCLUSION :

« Les Français devraient tirer, dès maintenant, les conclusions de cette histoire de l’avenir, de ses ressorts, de ses menaces et de ses potentialités » en ne reconduisant pas toujours les mêmes faiseurs aux commandes de l’Etat dans leur spécialité « toilettage et maquillage ». Changeons, en effet, de personnel politique afin de faire émerger nos potentialités.

Le nouveau mot du néo-libéralisme suranné (Friedman est mort) —> l’hyperdémocratie. Ouverture tout azimut de notre belle société. Retour du TCE et autres joyeusetés.

Petit point sur la décroissance actuelle : nous alimentons désormais la croissance de nos concurrents...parce que nous consommons leurs produits. C’est officiel. Il y a des jours où le réel l’emporte sur les délires personnels et orientés. Evidemment, posséder des industries sur son sol : une idée de ringard : pas hyperdémocrate.

Une bonne idée : aux réformateurs : allez vous réformer d’abord avant d’expliquer aux autres qu’ils ne sont pas à la hauteur...à votre hauteur. Mais « la hauteur », sphériquement parlant n’est qu’une façon de parler ; après tout, chacun peut n’être pas à la hauteur de l’autre...ou pas vraiment dans la même sphère...payé au SMIC (C pour croissance : a-t-on pensé au cas « décroissance » et au SMID ?).

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Quant au système de vote sur Agora : il a échoué. C’est maintenant, un fait constatable. Il serait temps de revenir sur cette idée de « pliage ». Au fond, çà consiste à ne pas vouloir voir les points de vues qui nous dérangent. C’est donc un déni de démocratie qui ne se reconnaît pas lui-même. L’effet « moins » est désagréable et, le dépliage des commentaires en bas de page est un « arrangement » avec le réel...encore un.


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