@ L’auteur
Comme vous, je ne résiste pas à l’appel de Venise. J’ai donc couru vers votre joli article dès que je l’ai aperçu.
Dans un ouvrage qui sort ces jours-ci, « Béa de Capri à Carnon », mes amants passent par Venise évidemment :
"(...) Nous ne venions pas à proprement
parler visiter Venise, mais nous
immerger dans la beauté dont l’homme est capable en la créant de rien.
Quand on songe qu’à l’origine de Venise, il n’y avait que bancs de sables plantés de roseaux à
émerger à fleur d’eau de la lagune et que tout ce que l’on voit aujourd’hui, y
a été apporté de mains d’hommes et de très loin, on tressaille devant cette
création humaine et la souffrance qu’elle a dû coûter."
ou encore :
"(...) Nous laissions
au hasard le soin de nous distraire de nous-mêmes. Nous avons, par exemple,
trouvé amusante la mosaïque au tympan d’un portail de la basilique San Marco :
elle représente l’enlèvement légendaire et comique par des commerçants
vénitiens des restes de Saint Marc. Les
couches de lard salé qui les recouvrent, éloignent les contrôleurs
musulmans d’Alexandrie qui s’en détournent dégoûtés en se pinçant le nez. "
ou encore :
"Le dernier
soir, lorsque nous avons vu s’éloigner Venise, palais, dômes et campaniles en
ombres chinoises sur le ciel rouge, respirant un air salé venu de la mer, Béa
et moi étions à l’arrière du vaporetto, serrés l’un contre l’autre, accoudés au
bastingage. Remonté de sa taille, mon bras avait porté ma main sous le globe de
son sein. Des mouettes suivaient le bateau d’un vol qui semblait immobile. Nous n’osions pas un geste de peur
d’attenter à l’harmonie du monde où nous étions entrés brûlant d’un
désir que mes doigts impatients à palper l’élasticité de son sein, mesurait
à l’érection du mamelon de Béa." Paul Villach