par Harley Schlanger
Dans plusieurs discussions que j’ai eues depuis mon arrivée à Paris,
je me suis trouvé face à des économistes, par ailleurs sérieux, qui
nourrissent l’illusion que la réforme de la santé proposée par le
président Obama représente un pas important vers une couverture
universelle, similaire au modèle français.
Rien n’est plus loin de la vérité.
Le plan Obama, tel que rédigé sous la direction du sénateur Baucus
et adopté par la Commission financière du Sénat qu’il préside, n’est
pas calqué sur le système français, mais sur le National Health Service
de la Grande-Bretagne pour ce qui est d’un aspect particulièrement
dangereux de ce dernier, à savoir l’application du « Liverpool Care Pathway ».
Cette approche des soins, qui est contestée par de nombreux médecins
outre-Manche, consiste à refuser l’alimentation et l’hydration aux
patients jugés « en phase terminale », puis à mettre fin à leur vie au
moyen d’une sédation profonde. Les adversaires de ce système dans la
communauté médicale britannique font valoir que c’est de l’euthanasie
involontaire, qui ne dit pas son nom.
Il s’agit aussi, comme l’économiste et homme politique américain
Lyndon LaRouche n’a cesse de le dire, d’une application explicite de la
même politique mise en œuvre en Allemagne nazie en octobre 1939, sur
ordre d’Hitler. Dans le cadre de ce programme nazi, dit Tiergartenstrasse 4
(T-4), plus de 200 000 personnes ont été tuées, avant le génocide
massif dans les camps de concentration. Cette politique fut condamnée
par le deuxième Tribunal de Nuremberg, qui jugeait les médecins nazis,
dont huit furent condamnés à la mort par pendaison.
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