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Commentaire de Hume

sur Une apologie de l'expérimentation animale


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Hume Hume 23 novembre 2006 20:49

J’aime beaucoup votre facon d’extraire certains passages de leur contexte et d’eviter de repondre aux points qui semblent vous deranger.

« La nature vous apaise ? C’est bien, moi aussi. Moins quand une gazelle se fait devorer par un lion ou un singe etouffe par un python... » Lorsque le lion dévore une gazelle, c’est qu’il a faim, c’est pour se nourrir. Lorsque le python étouffe un singe, c’est pour la même raison." Question de survie. L’homme, lui chasse pour le sport, pour le plaisir de tuer.

C’etait en reponse a un post qui me semblait plutot naif sur la vision du monde animal. Tout n’est pas mignon et je ne vois pas comment un pourfendeur de la « cruaute » envers les animaux peut trouver ce genre de comportement apaisant (ca ne veut pas dire qu’ils sont anti-naturels).

Quant a l’homme qui chasse pour le plaisir, c’est un autre probleme. Je parle ici de la recherche, comme utile a la connaissance et la survie de l’homme (« l’intelligence est la griffe de l’homme... », cf l’article). Si vous etes capables de pardonner a un lion (cf juste en dessous) qu’il bouffe ses petits parce qu’il laisse chasser les femelles, vous devriez pouvoir pardonner aux chercheurs d’utiliser des animaux pour essayer de faire avancer la science et la capacite a soigner nos semblables.

« ...Quant au lion male et son instant de paternite tout relatif (si il a faim et si la femelle n’est pas vigilante, il mamgera bien un de ces petits). » Dans les annales de la justice humaine, il y a des infanticides et aucun n’ont l’excuse de la faim. En outre, l’homme a « conscience » de ce qu’il fait, conscience de la valeur morale de l’acte, alors que les animaux en sont dépourvus.

Tout a fait d’accord sur la conscience. C’est d’ailleurs ce qui a ete discute de facon constructive, il me semble, avec des gens comme Buddy, sur notre conscience qui nous donne le choix et nous permet de nous poser des questions sur la legitimite de la recherche animale par exemple ou notre mode alimentaire.

« Reveillez-vous, le monde des petits poneys n’existent pas ici. » Et dans l’univers de l’homme, les anges n’ont plus d’ailes depuis les temps immémoriaux.

Ben oui et pour un non-croyant comme moi, peut-etre qu’on n’en a jamais eu. Cependant, notre conscience nous pousse au dilemne (quand on le veut bien !) a notre part d’animalite nous oppose l’humanite, l’empathie, ou disons quelque chose de bien plus « spirituel » (si on veut bien extraire la connotation religieuse de ce terme). Les pieds ancres dans la terre mais des aspirations plus elevees ?

Juste pour recadrer le debat, je voudrais une derniere fois (au moins !) votre reaction sur l’experimentation animale a travers l’exemple concret que voici :

Une rupture de la moelle epiniere entraine une para ou tetraplegie car les nerfs ne repoussent pas. En fait, de nombreuses etudes sur l’animal (chez qui il a fallu faire experimentalement cette rupture de la moelle epiniere) montrent que les axones des neurones ne peuvent pas repousser, refaire de connections a cause de molecules inhibitrices de cette repousse, liberees entre autre par l’inflammation. Ils ont donc montre que les neurones ont bien la capacite de « repousser » et que si on inhibe ces molecules, ils le feront. Des recentes experiences montrent egalement que cette repousse conduit les souris a retrouver une partie de leur mobilite. Ces molecules inhibitrices de la repousse existent chez l’homme et ont la meme fonction (c’est ce que l’on appelle le principe de parcimonie qui est ici la conservation d’une fonction moleculaire pour aller vers une etape d’organisation plus complexe).

Ces resultats sont donc tres prometteurs pour l’homme. Cela ne vaut pas dire que le protocole de la repousse qui marche chez la souris marchera chez l’homme car nous avons peut-etre developper d’autres phenomenes de regulations et donc ce traitement n’inhibirait que partiellement ces processus d’inhibition de la repousse nerveuse. Cependant...

dans le meilleur des cas, c’est le modele animal qui fournira un traitement pour l’homme et dans le pire, ces experiences auront ouvert une voie de recherche, une strategie therapeutique pour eviter les para et tetraplegie, la ou on disait de facon laconique il n’y a pas si longtemps que ca : « les nerfs ne repoussent pas ».

PS : Quand a l’humour de Courteline, je l’ai trouve dans les papillottes Revillon et j’aime bien en effet. Un point en commun ?

Plus serieusement, je ne pense pas que vous etes une imbecile, loin de la, mais je pense que vous vous etes enfermee dans une forme d’aveuglement vis-a-vis de la recherche animale. Je ne juge votre opinion « contre » mais certains de vos arguments qui me semblent peu recevables.

Cordialement,


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