certains citent jusqu’à « 11 millions de gardes rouges »
1966 : « La voie de la démocratie »
Le 8 août 1966, le comité central du parti communiste chinois émit
un projet de loi concernant les « décisions sur la grande révolution
culturelle prolétarienne ». Celui-ci, appelé aussi « Décision en seize
points », déclarait que le gouvernement chinois était désormais en
faveur d’une purge au sein du parti communiste et parmi les
intellectuels. La révolution culturelle visait les « quatre vieilleries », c’est-à-dire les traditions et le passé chinois.
« La grande révolution culturelle
prolétarienne vise à liquider l’idéologie bourgeoise, à implanter
l’idéologie prolétarienne, à transformer l’homme dans ce qu’il a de
plus profond, à réaliser sa révolution idéologique, à extirper les
racines du révisionnisme, à consolider et à développer le système
socialiste. Nous devons abattre les responsables du Parti engagés dans
la voie capitaliste. Nous devons abattre les sommités académiques
réactionnaires de la bourgeoisie et tous les “monarchistes” bourgeois.
Nous devons nous opposer à tous les actes de répression contre la
révolution. Nous devons liquider tous les génies malfaisants. Nous
devons extirper énergiquement la pensée, la culture, les mœurs et
coutumes anciennes de toutes les classes exploiteuses. Nous devons
réformer toutes les parties de la superstructure qui ne correspondent
pas à la base économique du socialisme. Nous devons purger la terre de
toute la vermine et balayer tous les obstacles ! »
Le 16 août, des millions de gardes rouges venant des quatre coins du pays se rassemblèrent à Pékin. Du haut de Tian’anmen, Mao et Lin Biao firent de fréquentes apparitions pour se faire acclamer par environ 11 millions de gardes rouges[réf. nécessaire].
Le 18 août Mao attise la rébellion par ses discours : « on a toujours
raison de se révolter » et « nous ne voulons pas la gentillesse, nous
voulons la guerre[8] ». Un autre grand rassemblement eut lieu sur la place Tian’anmen le 25 novembre 1966.