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Commentaire de anny paule

sur Albert Camus : une histoire de malentendus


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anny paule 28 décembre 2009 21:36

J’étais en troisième lors de « l’accident » qui causa la mort de Camus.
J’avais seulement lu alors, La Peste et L’Etranger... il n’y avait pas, à ce moment-là, de postes de télévision dans notre maison... cependant, et je ne suis jamais arrivée à m’expliquer pourquoi, le matin suivant cet « accident », et avant même d’avoir pu lire quoi que ce soit, à la Une de tous les journeaux affichés sur la route de mon lycée, j’ai su, en voyant le portrait, qu’il s’agissait de Camus.
Pourquoi l’Homme photographié à la Une et dont je n’avais aucune idée, aucune image, m’est-il apparu comme tel ? Je ne sais...
Depuis lors, j’ai lu son oeuvre entière, je me suis rendue à Tipasa et à Alger, dans les années soixante dix (à une époque où les « Français de France , » comme le disaient les Algériens, étaient accueillis à bras ouverts) , j’ai tenté de comprendre et de suivre les pas de « L’Homme révolté »... et je reste circonspecte sur ce qui entoure cet « accident » qui le fit disparaître trop tôt.
Camus, c’est plus qu’un symbole, c’est celui qui à une certaine époque dérangeait (et faisait de l’ombre à un certain Jean Paul Sartre qui entendait occuper l’espace littéraire et philosophique public)... Je reste très attachée à la rigueur de sa pensée, à l’homme qui, issu de rien, s’est hissé au sommet... en parfait décalage avec le monde en train de se construire...
J’avoue, humblement, que nous aurions besoin de Camus (au pluriel et en tant qu’entités) en cette époque barbare qui est la nôtre, et non pas de philosophes de cour comme on en entend et voit trop !!! 


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