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Commentaire de ZEN

sur L'amiante va tuer 100 000 Français d'ici 2025


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ZEN ZEN 28 janvier 2010 18:40

Merci Eternit !  smiley
Un pas (tardif )en avant...

Joseph Cuvelier, patron du groupe d’amiante-ciment en France de 1971 à 1994, a été mis en examen pour « blessures et homicides involontaires ». Les victimes saluent un pas en avant dans l’instruction.

Une fois n’est pas coutume, une bonne nouvelle dans l’affaire de l’amiante. Mardi, Joseph Cuvelier, ancien directeur général de 1971 à 1994 d’Eternit France, le plus gros producteur d’amiante-ciment dans l’Hexagone, a été mis en examen par la juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geoffroy, pour « blessures et homicides involontaires ». D’après l’AFP, il lui est notamment reproché l’absence de mesures de sécurité nécessaires pour protéger les salariés de l’exposition aux fibres d’amiante dans les cinq usines françaises de groupe  : Vitry-en-Charolais (Saône-et-Loire), Thiant (Nord), Caronte (Bouches-du-Rhône), Albi (Tarn) et Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine). Pour les victimes et leur association nationale (Andeva), il s’agit d’un grand pas en avant. « Enfin, on arrive au cœur de l’affaire de l’amiante, se félicite Michel Parigot de l’Andeva. Jusqu’à présent, seuls des chefs d’établissement ou des médecins du travail avaient été mis en examen. Joseph Cuvelier, lui, était non seulement un employeur qui n’a pas respecté les règles de protection pour ses salariés, d’où des centaines de morts parmi le personnel. Mais il a aussi une responsabilité en tant qu’industriel producteur d’amiante, dont les produits ont provoqué des milliers de décès parmi les travailleurs du bâtiment. Et il a été impliqué dans le lobbying très fort pour retarder l’interdiction de l’amiante en France. » Jean-François Borde, ancien délégué CGT chez Eternit à Vitry-en-Charolais et président de l’association locale des victimes de l’amiante, se dit « très satisfait » de cette mise en examen, « pour les victimes et pour toutes les personnes qui espèrent que ça empêche les patrons d’empoisonner ». Sur son site, aujourd’hui Etex, qui a compté jusqu’à 1 200 salariés, 94 décès par amiante ont été reconnus, un chiffre « sous-estimé », souligne le militant. Dans les années 1980, « les ingénieurs Cram passaient, disaient qu’il fallait installer des systèmes d’aspiration, mais Eternit ne faisait rien », se souvient-il. Quand la fibre toxique a été interdite en France fin 1996, « Eternit n’a pas jeté l’amiante qui restait mais l’a envoyé dans ses usines d’Amérique du Sud, où on continue de faire mourir des gens ».

Fanny Doumayrou


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