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Commentaire de franco-chinois

sur Les droits de l'homme sont-ils universels ?


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franco-chinois 1er mars 2010 19:32

Avant de parler des droits de l’homme, de son universalité, il serait peut-être utile de se mettre d’accord sur ce qu’est un homme - un être humain.

Montaigne posait déjà la question : « comment être un Persan ? » Le savons nous mieux aujourd’hui ?

S’en suivent les questions de l’humanisme, et du progrès de la société humaine.

La déclaration universelle des droits de l’homme est basée sur un humanisme lié à une vision idéale de ce que doit être une homme - l’homme universel -, afin de bâtir une société plus humaine.

L’esprit de la déclaration est parfaitement noble. Mais...

Extrait des « Récits d’humanisme », Michel Serres, 2006, Édition Le Pommier.

« Humanisme.
Jusqu’à aujourd’hui, en effet l’humanisme n’eut jamais lieu parce que l’homme universel qu’il évoquait n’existe pas. En un sens restreint, ce mot abstrait désigna, dès la renaissance, l’ensemble des tentatives, réussies ou avortées, en faveur des lettres latines, d’abord, et grecques, par la suite. Le développement de la scolastique les avaient, au moyen age, étouffées  ; empiriste et logique, fermée dans l’université, méprise les récits de la littérature.
Datant de l’age classique, et encore vivace en Belgique et dans les pays de langues anglaise. Le terme humanité couvre ces mêmes études, grecques et latines, dont le loisir fleurit en Europe assez longtemps pour qu’il en reste, ici et maintenant, de rares témoins. Renaitront-elles en Occident pour tirer de la laideur et de la barbarie les classes dominantes dont les générations arrogantes refusèrent naguerre de transmettre au future la sagesse mère de la Méditerranée ?
Avant que s’effondre cette beauté, quelques érudits allemands du XIXe siècle avaient désigné par le mot Humanismus une doctrine générale, une pédagogie fondées toutes deux, en souvenir des érudits de la Renaissance et des philosophes du XVIIIe siècle, sur ce que, depuis les Lumières au moins, l’on nommait aveuglement nature humaine. Qui se doutait alors que cette conception imposait de fait aux tous les habitants de la planète des usages d’Occident ? Cet humanisme risque encore moins de naitre que l’autre ; il évoquait, ou de cette façon, narcisse et impérialiste, ou de manière inaccessible, l’homme universel : il m’eut donc pas lieu. »



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