pour être un peu plus exact
ISLANDE : le référendum Icesave : où
60% des électeurs islandais se sont déplacés,
92% de ces derniers ont dit « non » à l’accord signé en octobre 2009
Ce référendum a été demandé par un quart du corps électoral, provoqué par le Président de la République pour « permettre au peuple de s’exprimer » avec en toile de fond le souhait de développer la « démocratie directe » sur l’île.
Or une fois acquis, il semble embarrasser tout le monde !
Est-ce que parce que le choix proposé était bien moins clair qu’il n’y paraît ?
>> du côté du « oui » Il n’y avait pas d’ambiguïté : il faut accepter l’accord Icesave signé en octobre 2009 car c’est la condition pour obtenir très vite les financements nécessaires à la relance de l’économie islandaise, et tout délai coûte bien plus cher que ce qui sera gagné par une éventuelle renégociation
>> du côté du « non » plusieurs significations :
__ nous, le peuple, ne voulons rien payer car il n’appartient pas à l’Etat, donc au contribuable islandais, de se porter caution sur une dette privée, contractée hors du pays auprès d’épargnant(e)s qui auraient dû être informé(e)s des risques qu’ils prenaient et les assumer,
__ nous, le peuple, sommes prêts à honorer les engagements pris en octobre 2008 par le gouvernement de l’époque, mais pas aux conditions prévues dans l’accord, car elles ont pour effet d’entraver notre redressement économique,
- nous Islandais, « petit » peuple indépendant, refusons de subir la loi des Britanniques et Hollandais !
C’est peut être ce dernier point qui a le plus contribué à la « dédramatisation » de la situation. Le gouvernement, un instant « groggy » par la décision inattendue du Président Ólafur Ragnar, y a vu la possibilité d’une « sortie par le haut » : un accord renégocié qui ferait consensus, et dont les Islandais pourraient être fiers.